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19 octobre 2008

l’identité de la France (Fernand Braudel)

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l’identité de la France

est incompréhensible s
ans la suite

des événements de son passé

Fernand BRAUDEL


Je crois que le thème de l’identité française s’impose à tout le monde, qu’on soit de gauche, de droite ou du braudelcentre, de l’extrême gauche ou de l’extrême droite. C’est un problème qui se pose à tous les Français. D’ailleurs, à chaque instant, la France vivante se retourne vers l’histoire et vers son passé pour avoir des renseignements sur elle-même. Renseignements qu’elle accepte ou qu’elle n’accepte pas, qu’elle transforme ou auxquels elle se résigne. Mais, enfin, c’est une interrogation pour tout le monde.

II ne s’agit donc pas d’une identité de la France qui puisse être opposée à la droite ou à la gauche. Pour un historien, il y a une identité de la France à rechercher avec les erreurs et les succès possibles, mais en dehors de toute position politique partisane. Je ne veux pas qu’on s’amuse avec l’identité.


l’accord ou le désaccord avec des réalités profondes

Vous me demandez s’il est possible d’en donner une définition. Oui, à condition qu’elle laisse place à toutes les interprétations, à toutes les interventions. Pour moi, l’identité de la France est incompréhensible si on ne la replace pas dans la suite des événements de son passé, car le passé intervient dans le présent, le "brûle".

C’est justement cet accord du temps présent avec le temps passé qui représenterait pour moi l’identité parfaite, laquelle n’existe pas. Le passé, c’est une série d’expériences, de réalités bien antérieures à vous et moi, mais qui existeront encore dans dix, vingt, trente ans ou même beaucoup plus tard.

Le problème pratique de l’identité dans la vie actuelle, c’est donc l’accord ou le désaccord avec des réalités profondes, le fait d’être attentif, ou pas, à ces réalités profondes et d’avoir ou non une politique qui en tient compte, essaie de modifier ce qui est modifiable, de conserver ce qui doit l’être. C’est une réflexion attentive sur ce qui existe au préalable. Construire l’identité française au gré des fantasmes, des opinions politiques, ça je suis tout à fait contre.

Le premier point important, décisif, c’est l’unité de la France. Comme on dit au temps de la Révolution, la République est "une et indivisible". Et on devrait dire : la France une et indivisible. Or, de plus en plus, on dit, en contradiction avec cette constatation profonde : la France est divisible. C’est un jeu de mots, mais qui me semble dangereux. Parce que la France, ce sont des France différentes qui ont été cousues ensemble. Michelet disait : c’est la France française, c’est-à-dire la France autour de Paris, qui a fini par s’imposer aux différentes France qui, aujourd’hui, constituent l’espace de l’Hexagone.

La France a dépensé le meilleur de ses forces vives à se constituer comme une unité ; elle est en cela comparable à toutes les autres nations du monde. L’oeuvre de la royauté française est une oeuvre de longue haleine pour incorporer à la France des provinces qui pouvaient pencher de notre côté mais avaient aussi des raisons de ne pas désirer être incorporées au royaume. Même la Lorraine en 1766 n’est pas contente de devenir française. Et que dire alors des pays de la France méridionale : ils ont été amenés dans le giron français par la force et ensuite par l’habitude.

II y a donc dans l’identité de la France ce besoin de concentration, de centralisation, contre lequel il est dangereux d’agir. Ce qui vous suggère que je ne vois pas la décentralisation d’un oeil tout à fait favorable. Je ne la crois d’ailleurs pas facile. Je crois que le pouvoir central est tel que, à chaque instant, il peut ramener les régions qui seraient trop égoïstes, trop soucieuses d’elles-mêmes, dans le sens de l’intérêt général. Mais c’est un gros problème.

La seconde chose que je peux vous indiquer, c’est que, dans sa vie économique, de façon curieuse, depuis la première modernité, la France n’a pas su réaliser sa prospérité économique d’ensemble. Elle est toujours en retard, pour son industrialisation, son commerce. Cela pose un problème d’ordre général. Et d’actualité, si cette tendance est toujours valable. Comme si, quel que soit le gouvernement, la France était rétive à une direction d’ordre étatique.

un triomphe culturel, un rayonnement de civilisation

Or la seule raison que je vois qui soit une raison permanente est que l’encadrement capitaliste de la France a braudeltoujours été mauvais. Je ne fais pas l’éloge du capitalisme. Mais la France n’a jamais eu les hommes d’affaires qui auraient pu l’entraîner. Il y a un équipement au sommet, au point de vue capitaliste, qui ne me semble pas parfait. Nous ne sommes pas en Hollande, en Allemagne, aux États-Unis, au Japon. Le capitalisme est avant tout, pour moi, une superstructure et cette superstructure ne réussit pas à discipliner le pays jusqu’à sa base. Tant mieux peut-être ou tant pis, je n’en sais rien. Mais l’inadéquation de la France à la vie économique du monde est un des traits de son identité.

Dernier trait : la France ne réussit pas au point de vue économique ; elle réussit au point de vue politique de façon limitée parce qu’elle triomphe, précisément, dans ses propres limites. Toutes ses sorties en dehors de l’Hexagone se sont terminées de façon malheureuse, mais il y a un triomphe permanent de la vie française, qui est un triomphe culturel, un rayonnement de civilisation.

L’identité de la France, c’est ce rayonnement plus ou moins brillant, plus ou moins justifié. Et ce rayonnement émane toujours de Paris. Il y a aussi une centralisation très ancienne de la culture française. Bien sûr, il existe bien d’autres conditions : triomphe de la langue française, des habitudes françaises, des modes françaises, et, aussi, la présence, dans ce carrefour que la France est en Europe, d’un nombre considérable d’étrangers. Il n’y a pas de civilisation française sans l’accession des étrangers ; c’est comme ça.

Le gros problème dans le monde actuel est de savoir comment la société française réussira ou non à accepter ces tendances et à les défendre si nécessaire ; si vous n’avez pas, par exemple, une politique de rayonnement à l’égard de l’Europe et du monde entier, tant pis pour la culture française.

La langue française est exceptionnellement importante. La France, c’est la langue française. Dans la mesure où elle n’est plus prééminente, comme ce fut le cas aux XVIIIe et XIXe siècles, nous sommes dans une crise de la culture française. Avons-nous les moyens de remonter la pente ? Je n’en suis pas sûr, mais j’ai quelque espoir. L’empire colonial que nous avons perdu est resté fidèle à la langue française. C’est vrai aussi des pays de l’Est, de l’Amérique latine.


une réalité sous-jacente

L’identité française relève-t-elle de nos fantasmes collectifs ? Il y a des fantasmes et il y a autre chose. Si j’ai raison dans ma vision de l’identité française, quels que soient nos pensées, nos fantasmes, il y a une réalité sous-jacente de la culture, de la politique de la société française. J’en suis sûr.

Cette réalité rayonnera ou ne rayonnera pas, mais elle est. Pour aller plus braudelloin, je vous dirai que la France a devant elle des tâches qu’elle devrait considérer avec attention, avec enthousiasme. Elle est devenue toute petite, non parce que son génie s’est restreint, mais en raison de la vitesse des transports d’aujourd’hui. Dans la mesure où, devenue toute petite, elle cherche à s’étendre, à agripper les régions voisines, elle a un devoir : faire l’Europe.

Elle s’y emploie, mais l’Europe s’est accomplie à un niveau beaucoup trop haut. Ce qui compte, c’est de faire l’Europe des peuples et non pas celle des patries, des gouvernements ou des affaires. Et ce ne sera possible que par la générosité et la fraternité.

Le Monde les 24-25 mars 1985,
entretien réalisé par Michel Kajman.

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quels que soient nos pensées, nos fantasmes, il y a une réalité sous-jacente
de la culture (Braudel)  : vieux pont du XVe siècle à Belcastel (Aveyron)


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Commentaires
D
A la vision de "la France-Française, la France autour de Paris qui s'est imposée à la Province" pour devenir la République Française une et indivisible du territoire hexagonal que l'on connait actuellement, vision défendue par Michelet, l'on peut militer à contrario pour une vision radicalement opposée à ce concept : celui de la nation sur une base ethno-linguistique au sens strict historique. Auquel cas, la "nation" Française n'a plus de légitimité que au sens restreint selon Michelet : uniquement "la France-Française autour de Paris". Auquel cas toujours, l'identité d'un territoire repose dès lors essentiellement sur la langue historiquement parlée sur le territoire : occitan, catalan, alsacien, basque, flamand ou breton.<br /> <br /> <br /> <br /> Le 31 mars 2012, près de 30 000 personnes (20 000 selon la police) ont manifesté à Toulouse pour la reconnaissance de l'occitan dans l'enseignement et la culture. Même si les langues dites "régionales" sont reconnues dans la Constitution depuis 2008, l'article 2 qui stipule que le français est la langue de la République sert d'argument pour ne pas développer les autres langues historiquement employées dans l'Hexagone. En clair, la constitution Française reconnait l'existence de plusieurs langues employées localement sur son territoire, l'occitan, l'alsacien, le breton, le basque, le catalan, le flamand, mais l'application de l'article 2 confine lesdites langues a un usage restreint, strictement culturel, voire muséal. Or, une langue sert à une communauté d'individus pour communiquer. C'est sa vocation fondamentale. Donc, confiner une langue à un usage restreint, dans un contexte particulier et clairement défini, c'est purement et simplement choisir d'en faire une langue morte, exactement comme le latin qui certes, fut une langue apprise par de nombreuses personnes mais qui n'avait qu'un usage restreint au sein de l'Eglise Catholique. Ainsi, privé de son rôle de communication dans tous les cas de figure (dans le privé, en public, dans les médias, dans la vie quotidienne), bien que de fait langue officielle dans toute l'Europe Chrétienne jusqu'à une époque relativement récente (elle ne l'est plus qu'au Vatican), le latin est bel et bien une langue morte depuis le Haut-Moyen-Âge ! <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Donc, la constitution Française est clairement linguicide dans son application sticto-sensu. Cela est non seulement avéré, mais aussi voulu. Pourquoi ? La réponse est évidente pour qui se donne la peine de réfléchir 5 minutes à la question. C'est un sujet complexe, sujet à polémique, et même parfois tabou. Le cas de l'alsacien et du francique est particulièrement éloquent, surtout lorsque l'on connait l'histoire récente de l'Alsace-Lorraine : En 1552, Henri II (roi de France de 1547 à 1559) s'empare des trois-évêchés de Lorraine sur le St-Empire Romain-Germanique (Metz, Toul et Verdun). En 1659 : le traité des Pyrénées rend la Lorraine à son duc Charles IV quittant ainsi le Royaume de France. En 1766, Marie Leszcynka, épouse du Roi Louis XV, hérite de son père de la Lorraine, qui redevient ainsi Française jusquà la guerre Franco-Prussienne de 1870, au terme de laquelle l’Alsace-Lorraine est annexé par l'Empire Allemand en application du traité de Francfort le 10 mai 1871. A la fin de la première Guerre Mondiale, après la victoire de 1918, la France récupère l'Alsace-Lorraine... Jusqu'au 27 novembre 1940. De 1940 à 1944, l'Alsace et la Lorraine sont intégrées au IIIème Reich. Enfin, depuis la victoire des Alliés le 8 mai 1945, l'Alsace-Lorraine est redevenue Française.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Après cette parenthèse historique, parlons un peu ethno-linguistique. Car l'Alsace-Lorraine, c'est certes une entité géographique, un découpage territorial sur une carte, quelques arpents de terre que se disputent depuis des siècles les Etats successifs Français et Allemands... Mais qui peuple ce territoire ? Qui sont ces gens à qui on ne demande pas vraiment leur avis sur le choix de leur nationalité ? et c'est là où le sujet devient tabou. D'un point de vue officiel, en France, la constitution reconnait qu'historiquement, en Alsace et dans une partie de la Lorraine, la population emploie localement deux "langues régionales" : l'alsacien et le francique. Donc, officiellement, le français est la langue nationale de l'Alsace et de la Lorraine, et est avéré l'emploi de deux dialectes locaux (dont l'usage est toléré dans la mesure où ils ne font pas ombre au français). Deux dialectes locaux de la France, l'alsacien et le francique ? Qu'en pensent les linguistes ? La question devient ici très délicate... Car il y a consensus chez les linguistes : l'alsacien et le francique sont des dialectes germaniques. En clair, l'alsacien et le francique sont des formes locales de l'allemand, deux dialectes allemands comme il en existe dans toute l'Allemagne actuelle, mais aussi au Luxembourg, en Suisse, en Autriche etc. L'on comprend alors que la France à tout intérêt à confiner au maximum l'emploi de ces "langues régionales" ! car si le francique ou l'alsacien, de fait de l'allemand dialectal, venaient à être d'un usage local aussi important voire plus que le français... Cela remettrait en cause la légitimité de la France sur l'Alsace et une partie de la Lorraine qui, à terme, pourraient souhaiter, pour une proximité géographique et une affinité linguistique évidente, être rattachés administrativement à l'Allemagne ! <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce cas de figure n'est pas unique. Que dire de la Corse, dont les linguistes sont d'accord pour dire que la population emploie localement une forme dialectale du toscan (au nord de l'île, du moins. Au sud, c'est du sarde)! Or, l'italien standard n'est-il pas lui-même une forme codifiée du toscan ? et dans la mesure ou l'Italie est indépendante de la France... Qu'est-ce qui justifie alors la légitimité de la Corse Française, s'il est avéré que les Corses sont, en quelque sorte, "de langue Italienne" ? Donc, la constitution française ne dit surtout pas que "les Corses parlent un dialecte italien", mais plutôt que "le français est la langue de la République, donc la seule langue officielle en Corse, ceci étant, il est avéré que les Corses emploient de temps en temps dans le cadre privé l'une des langues régionales de France, le corse"... Tout est dans la sémantique! Le corse (du nord de l'île) est une langue régionale de France ! ce qui, présenté de la sorte, laisse supposer à un néophyte que le corse n'est pas une forme dialectale de l'italien. Tout juste une aberration linguistique locale. Subtil. Il suffisait d'y penser. <br /> <br /> <br /> <br /> Que risque la France à reconnaître l'existence sur son territoire d'autres langues que le français ? La réponse est évidente : dans la mesure où la plupart des nations voisines justifient leur existence sur une base ethno-linguistique (Allemagne : union de territoires où depuis des temps très anciens les gens parlent une forme dialectale de l'allemand. Italie : territoire où les gens parlent une forme dialectale de l'italien. Portugal : territoire où les gens parlent portugais. Slovénie : zone de l'ex-Yougoslavie où la population locale parle le slovène. Pologne : territoire où le polonais est la langue naturelle locale depuis des siècles. Bulgarie : territoire où l'on parle le bulgare. Pays-Bas : union de provinces de langue néerlandaise. Danemark : territoire où l'on parle le danois. Grèce : territoire où le grec est la langue naturelle et historique depuis l'antiquité, etc...) celà remet en cause la légitimité même de l'indivisibilité dudit territoire Français dans sa forme hexagonale telle qu'on la connait à l'heure actuelle ! si l'on admet que en Alsace et en Lorraine, les gens qui peuplent ce territoire historiquement parlaient (et parlent encore, pour certains) une forme dialectale de l'allemand, d'autres questions s'imposent comme des évidences ! Des évidences qui dérangent, forcément : "Mais alors, en fin de compte, les Alsaciens d'aujourd'hui ne sont en fait que des Allemands francophones ?" FAUX ! d'après la constitution Française, encore une fois : DROIT DU SOL ! un individu né sur le sol Français est Français. Point barre. L'Alsace et la Lorraine étant Française aujourd'hui, le droit du sol s'applique. Ceux qui naissent en Alsace-lorraine sont donc citoyens Français de la République. En France, dixit ce droit du sol, il n'y a que 2 catégories d'individus : des Français (qui ont la nationalité) et des étrangers (qui ne l'ont pas). Donc, il est inapproprié, et même illégal de parler d'un "Allemand francophone" pour évoquer un habitant actuel d'Alsace. Même si leurs ancêtres, nés aussi en Alsace-Lorraine, parlent de générations en générations un dialecte Allemand ? OUI ! car, selon l'article 2 de la constitution, le français est la langue de la République, donc la seule langue officielle de son territoire. Et comme l'Alsace-Lorraine est en France... Ceci étant, soyons magnanimes ! s'ils souhaitent parler l'alsacien (la langue régionale d'Alsace) dans le cadre familial, personne ne les y empêche, c'est légal : les langues régionales sont reconnues par la constitution (dans la mesure où elles n'interfèrent pas avec les prérogatives du français, évidemment).<br /> <br /> <br /> <br /> http://blog.unsri-heimet.eu/2010/11/les-peuples-minoritaires-face-aux-etats-centralisateurs/<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On comprend bien avec les exemples Corse et Alsacien-Lorrain pourquoi la France à tout intérêt à cacher à sa propre population sa spécificité ethno-linguistique locale, puisque de très nombreux Etats-Nations actuels basent leur existence légale sur de tels critères. Pour noyer le poisson, la France assume même crânement ce choix en justifiant sa cohérence territoriale non pas sur lesdits critères ethno-linguistique, mais sur un ensemble de valeurs communes supposées progressistes, dans la mesure où en Europe, avec la Révolution de 1789, la France estime avoir été la première à montrer la voie, la première nation à s'émanciper et à mettre en avant les valeurs humanistes qui doivent primer pour le bien-être de l'Humanité. Les Hommes naissent libres et égaux en droits. Liberté, égalité, fraternité. Ce sont les valeurs communes héritées de la Révolution Française (et de l'application des idées des "Lumières", Rousseau, Voltaire etc.) qui font que la nation Française se démarque de ses voisins qui eux, ont réalisé leur unité sur un critère ethno-linguistique. Plus rarement, sur plusieurs (Suisse ou Belgique, qui assument pleinement leur multilinguisme). En France, c'est "l'Homme" qui prime. Le droit de l'individu est supposé être plus important que celui de la communauté auquel il appartient (est-ce vraiment le cas ? ça reste à prouver !). Donc peu importe sa couleur de peau, sa langue ou sa religion : aucun de ces critères ne doit être sujet à discrimination. Un citoyen qui naît en France est un Français, un homme libre, égal aux autres. Point barre.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Donc, voilà : La France prétend être depuis 1789 le meilleur élève en Europe des Etats progressistes et humanistes. Alors que l'Allemagne, l'Italie etc. réalisent leur unité non pas sur des critères humanistes, mais simplement sur une base linguistique, en France, la langue n'est pas supposé être un critère d'unité territoriale (la preuve, les Alsaciens, les Corses ont le droit exactement comme les autres de bénéficier des avancées sociales de la société Française, puisque Français ils sont !). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Donc, pour caricaturer, l'Allemagne, l'Italie etc, vu de la France, ce sont des Etats-Nations un peu chauvins, qui basent leur unité sur la langue, d'où d'ailleurs les conflits successifs avec le Saint-Empire / Prusse / Allemagne au sujet de l'Alsace et la lorraine. Tandis qu'en France, un pays beaucoup plus ouvert d'esprit, l'on ne s'arrête pas à ça ! la langue ne doit pas être un facteur de chauvinisme, une source de conflits ("salauds d'Allemands nationalistes ! à cause de ça, combien de millions de morts ? quel gâchis !").<br /> <br /> <br /> <br /> Tiens donc ! Alors quid de l'article 2 qui dit que "le français est la langue de la République" ? Car puisque "le français est la langue de la République", cela signifie clairement que la langue officielle de la France est le français, et lui seul. De même que la langue officielle de l'Allemagne est l'allemand, et lui seul. De même que la langue officielle de la Grèce est le grec, et lui seul. De même que la langue officielle de l'Italie est l'italien, et lui seul ; De même que la langue officielle du Portugal est le portugais et lui seul etc, etc.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Alors, les Allemands, les Italiens et tous les autres sont d'affreux chauvins nationalistes car ils basent leur unité et leur identité sur leurs langues respectives ? Tandis que la France, bien au contraire, est un pays ouvert, d'avant-garde, humaniste... qui base son unité et son identité sur sa langue !<br /> <br /> <br /> <br /> ...A moins que ce ne soit que du "foutage de gueule" ? <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> C'est du "foutage de gueule". Comme les Etats-Nations voisins, la France solidifie en fait sa cohérence territoriale par la langue. Car en 1789, le Royaume de France et de Navarre dont héritent les révolutionnaires est (comme la plupart des Royaumes d'ailleurs), un Etat cosmopolite et hétérogène, né d'une succession d'annexions de territoires très différents d'un point de vue ethnique, linguistique et parfois même religieux. Bref, un Royaume, cela relève en fin de compte juste du foncier. Un Roi, ce n'est qu'un très gros propriétaire foncier, ni plus, ni moins. A cette époque, les notions de "peuple" de "nation", et même de "langue" sont des critères qui n'interfèrent que très peu dans le débat politique ! Elles le deviendront au XIXème siècle, quand petit-à-petit les systèmes autocratiques laisseront la place à des états plus démocratiques, qui baseront alors leur unité territoriale sur une cohérence linguistique : en clair, une nation. Mais autant dire que les monarques de l'ancien régime se foutent pas mal de savoir quelle(s) langue(s) emploient leur sujets ! Sauf exception, si cela peut servir leur intérêt. Mais dans l'ensemble, le but du jeu, comme tout bon gros propriétaire terrien, c'est d'essayer de piquer un maximum de terrain au voisin pour s'enrichir encore davantage. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Donc, dans la France de 1789, le français est loin d'être la seule langue employée par les tous nouveaux citoyens libres de cet Etat. Passons rapidement sur le cas (évident) des colonies pour se recentrer plus précisément sur la France continentale. On a déjà évoqué les cas de l'alsacien et du francique (parlés en zone germanophone, territoire contesté par le St-Empire Romain-Germanique, Allemagne actuelle) ; Les autres langues parlées sont le flamand (une forme dialectale du néerlandais, en fait), le breton, le catalan, le basque, et la plus importante de tous en nombre de locuteurs à l'époque, l'occitan. Notons bien qu'il s'agit ici de LANGUES, au sens linguistique strict (et non pas de "langues régionales", au sens politique du terme, puisque sous cette étiquette ambigue, et pour des raisons faciles à deviner, en France on fait habilement un amalgame entre des langues au sens réel du terme, comme le basque ou l'occitan, avec des formes dialectales du français dites abusivement "langues d'oïl" comme le gallo).<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.dglflf.culture.gouv.fr/lang-reg/rapport_cerquiglini/langues-france.html<br /> <br /> <br /> <br /> Au XIXème et au XXème siècle, progressivement, les Empires, Royaumes et autres régimes de type monarchique s'effondrent en Europe centrale et sur les vestiges de la fin définitive de la féodalité l'on assiste à l'apparition de nouveaux Etats qui basent leur unité territoriale sur l'identité de leur population, donc sur des critères linguistiques, culturels, parfois religieux, en un mot "ethniques" : les nations. Au lendemain de la deuxième Guerre Mondiale, seuls trois vieux Etats importants de l'Europe Occidentale n'ont pas vu en leur sein aboutir ce type de mouvement nationaliste. Comme par hasard, ce sont les trois principaux Etats qui se sont partagé le monde entre le XVIème siècle et le milieu du XXème siècle, et qui ont donc ancré dans leur mentalité une solide culture colonialiste : L'Espagne, la France et l'Angleterre (le Royaume-Uni, exception faite de la nation l'Irlandaise qui obtiendra partiellement son indépendance en 1921 : l'Eire).<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.atlas-historique.net/1914-1945/cartes/Europe1923.html<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Deux cultures politiques s'opposent donc en Europe durant le XIXème et le XXème siècle : une culture "nationaliste" en Europe Centrale et Orientale. Une culture "colonialiste" en Europe Occidentale. Dans ce contexte, l'on comprend mieux pourquoi des nations relativement petites comme l'Albanie (grande comme la Bretagne), la Slovénie (d'une taille comparable au Pays Basque) ou l'Estonie (plus petite que la Région Midi-Pyrénées) ont obtenus leur indépendance, respectivement en 1912 (pour l'Albanie) et 1991 (pour la Slovénie et l'Estonie). Cette "culture nationaliste" foncièrement anti-impérialiste et anti-colonialiste des pays de l'Europe Centrale, des Balkans et de l'Est frise même la caricature en allant jusqu'à une fragmentation à l'extrême en micros-Etats selon des critères de deuxième ordre de nations pourtant cohérentes : La Tchécoslovaquie, aujourd'hui réduite en deux états distincts, la Tchéquie et la Slovaquie, l'effondrement de la Yougoslavie, qui certes à permis à la Macédoine, d'obédience plutôt Bulgare, et à la Slovénie d'obtenir une indépendance justifiée, mais qui s'est complètement sabordée suite à l'affrontement fratricide (avec la religion en trame de fond) du peuple Serbo-croate : les Serbes sont chrétiens orthodoxes, les Croates sont catholiques, c'est la seule grosse différence entre les deux ! Les Bosniaques quand à eux sont également de langue serbo-croate, mais musulmans. Quand au "monténégrin", ce n'est rien d'autre qu'un dialecte du serbo-croate (l'indépendance du Monténégro est donc aussi peu justifiée que pourrait l'être celle de la Picardie "ch'timie" par rapport au reste de la France !).<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/1991-la-fin-de-la-Yougoslavie-_EP_-2011-09-02-706629<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le cas du Kosovo est plus délicat, car il est revendiqué historiquement par les Serbes, mais actuellement habité par une ethnie employant majoritairement un dialecte de l'albanais (alors ? les Kosovars sont-ils Serbes ou Albanais ? c'est un peu le même cas de figure pour l'Alsace-Lorraine, revendiquée historiquement par les Allemands, mais actuellement habité par une population employant majoritairement le français !)<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.cafebabel.fr/article/3128/kosovo-quelle-nationalite.html<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> D'autre part, l'indépendance acquise n'a pas toujours aboutit à la réunification de certaines nations : ainsi, si la Moldavie a obtenue son indépendance après l'effondrement de l'URSS, elle est encore à ce jour un état indépendant à part entière, et n'a toujours pas réintégré la Roumanie. De même, l'indépendance de la Macédoine après l'effondrement de l'ex-Yougoslavie (à dominante Serbo-croate) n'a pas été suivi par un rattachement logique à la Bulgarie (le macédonien étant, en fait, une forme dialectale du bulgare). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/moldavie.htm<br /> <br /> <br /> <br /> A contrario, les Etats d'Europe Occidentale restent durablement de vastes entités pluri-ethniques. Certains l'assument pleinement en co-officialisant leurs langues locales (Luxembourg, Suisse, Belgique), d'autres l'assument aujourd'hui partiellement, avec soit un statut particulier pour les régions présentant une originalité ethno-linguistique avérée, soit carrément en officialisant leurs langues "régionales" (Royaume Uni, Italie, Espagne). Un seul Etat, enfin, la France, vit un pluri-ethnisme "honteux", une peur maladive du nationalisme (à juste titre pour sa survie, si l'on en juge par ce qu'il est advenu du St-Empire Romain-Germanique, de l'Empire Ottoman, de l'URSS et même de la Yougoslavie !) et pour y remédier, travaille méthodiquement depuis deux siècles environs à l'éradication pure et simple de ses langues locales. En revanche, à côté de grands Etats pluri-ethniques, l'Europe Occidentale tolère curieusement l'existence de micros-Etats insignifiants, curieuses anomalies historiques qui, ceci étant, n'ont aucun poids politique ; de fait, l'existence de Monaco, du Liechtenstein, du Luxembourg, de St-Marin, d'Andorre ou du Vatican ne représente aucun danger pour la France, l'Italie, l'Espagne, la Suisse ou l'Autriche. C'est ce qui assure sans doute leur pérennité aux côtés de leurs puissants voisins ! <br /> <br /> <br /> <br /> Pour en revenir au travail d'éradication des langues ethniques parlées en France... Le bilan est édifiant ! Si l'alsacien et le francique, en tant que dialectes de l'allemand, sont en difficultés, d'un autre côté, on ne peut pas dire non plus que la langue Allemande soit en voie de disparition ! même cas de figure pour le flamand, mis à mal en France, mais co-officiel en Belgique ! en plus le néerlandais (dont le flamand est une forme dialectale) est langue officielle aux Pays-Bas ! la situation est particulièrement préoccupante pour le basque et le catalan, en net recul en France ; mais, régionalement, en Espagne, ces deux langues sont co-officielles, ce qui les protège un peu ; elle est très inquiétante pour le breton, et franchement dramatique pour l'occitan, deux langues presque uniquement parlées en France et n'ayant donc aucun statut officiel ! si ce n'est la reconnaissance du dialecte occitan aranais par le parlement Catalan (en Espagne) en raison de la communauté Occitane du Val d'Aran... Reconnaissance fragile puisque le gouvernement Espagnol lui-même la remet en cause ! autant dire que la situation de l'occitan en Espagne ne tient qu'à un fil, surtout que le minuscule Val d'Aran Espagnol ne concerne que quelques milliers d'individus. C'est-à-dire bien peu de choses.<br /> <br /> <br /> <br /> La situation de l'occitan peut être qualifiée de critique lorsque l'on étudie l'évolution du nombre de locuteurs de cette langue aux cours des deux derniers siècles : si l'on extrapole la courbe de cette évolution, on peut prévoir la disparition définitive et irréversible de l'occitan sur un très court terme : quelques années, quelques décennies tout au plus. Le travail de francisation de la population Occitane de l'Hexagone est un cas de figure particulièrement réussi de manipulation intellectuelle collective, via le conditionnement à la base des individus, par une scolarité obligatoire en français, et la justification de cette méthode éducative par le lavage de cerveau des parents en leur mettant en avant les valeurs de la République, la réussite sociale par la maîtrise du français, le français qui, d'une part, permet de grimper dans l'échelle sociale, de pouvoir partir travailler et vivre à Paris (symbole absolu de la réussite professionnelle ! aujourd'hui encore, d'ailleurs), voire de tenter l'aventure coloniale, avec tous les avantages dont bénéficiaient à l'époque les colons Européens ! le français donnait (théoriquement) accès à tout cela. Du XIXème jusqu'au milieu du XXème siècle, un monolingue occitan était supposé condamné à rester travailler "au pays", dans un emploi sous-qualifié, donc sous-rémunéré (brassier, ouvrier...). L'occitan sacrifié sur l'autel de la démocratie, de l'expansion coloniale et de la réussite sociale. Ainsi, cette langue autrefois très répandue, l'une des plus importante au Moyen-Âge en Europe Occidentale, probablement plus employée en 1789 encore que ne l'était le français lui-même, ne subsiste-t-elle aujourd'hui que sous forme de traces dialectales (gascon, provençal, limousin, languedocien), dont les locuteurs potentiels sont eux-même en réalité bilingues, français-occitan, italien-occitan voire espagnol-occitan, la langue d'usage étant, bien évidemment, neuf fois sur dix, la langue d'Etat dominante. Ce bilinguisme rend évidemment complètement "invisible" aujourd'hui la langue occitane, qui est plus que jamais confinée dans une sorte de marginalité honteuse.<br /> <br /> <br /> <br /> Officiellement, il fallait réaliser l'unité linguistique de la France pour réussir à faire progresser les acquis sociaux de la Révolution, d'où la nécessité d'éradiquer "les patois". La grande force du français a été que cette langue était déjà officielle (depuis François Ier) et codifiée (par l'Académie Française) de manière à en assouplir l'usage pour une communication efficace à travers tout le Royaume. Il a été donc aisé de présenter le français comme la langue la plus à même d'être celle de la République Française, puisqu'elle avait déjà derrière elle un solide passé de langue officielle et un usage administratif bien rodé. Evidemment, la fragmentation dialectale de l'occitan et son usage presque exclusivement oral a été du pain béni pour les partisans du français ! ils ont donc présenté la situation ainsi : une langue administrative officielle, orale et écrite, le français. Une multitude de dialectes de nature romane, les dialectes de langue d'oïl, les dialectes de langues d'oc etc. A leurs yeux, dans la mesure ou "roman = vieux français" (ce qui est exact en un sens, puisque c'est ainsi qu'on l'appelait... mais le terme est ambigu), les langues d'oïl et les langues d'oc sont des dialectes vernaculaires ou dégénérés de la langue romane originelle, sous entendu issues du vieux français. Pour une certaine harmonie, il est impératif de s'organiser autour d'une seule et unique langue de consensus : le français. Sauf que, bien évidemment, le raisonnement est bancal, en raison de l'ambiguïté du terme "roman", employé à la fois pour le vieux français, mais aussi pour l'occitan médiéval... Alors qu'il s'agissait déjà de deux langues clairement distinctes ! ce n'était pas la même langue ! le roman a évolué vers l'occitan et le catalan moderne. Pour dissiper tout malentendu, les linguistes actuels ne parlent plus de "roman" pour désigner l'ancêtre du français, mais de "gallo-roman septentrional". Cela évite désormais les approximations douteuses...<br /> <br /> <br /> <br /> http://cloud.lib.wfu.edu/wiki/langagesociete/index.php/Dialectes_et_Patois<br /> <br /> <br /> <br /> Mais Officieusement, durant la première Guerre Mondiale, les mobilisés qui étaient envoyés en première ligne au front et qui ont servi de chair-à-canon étaient de préférence choisis dans les colonies et en Occitanie (les français "du nord", francophones de naissance, étaient plutôt cantonnés "en réserve"). Officieusement toujours, pour pallier à cette saignée humaine dans "le sud", l'immigration Italienne et Espagnole à judicieusement été confinée en Occitanie par les autorités Parisiennes, et bien que, proximité linguistique oblige, une bonne partie des nouveaux arrivants ont appris au contact des autochtones des rudiments d'occitan, le système éducatif francophile de la deuxième génération (et des suivantes) se chargeait par la suite de finaliser l'assimilation de cette main d'oeuvre immigrée par le biais de la maîtrise de la langue française. Officieusement toujours, après la seconde Guerre Mondiale et la mutation profonde de la société traditionnelle agricole qui s'est traduite par un très fort exode rural vers les villes (lieux d'implantation de l'administration oblige, plus francisées que les campagnes), les directives du ministère de l'agriculture ont été d'encourager dans les fermes Occitanes désertées l'implantation d'agriculteurs du nord de la France, subventionnés à souhait. Encore plus édifiant : des tentatives de repeuplement par des orphelins des colonies ou des départements d'outre-mer de zones désertées d'Occitanie (cas du département de la Creuse). La finalité de ce repeuplement de la campagne Occitane désertée : la francisation définitive et irréversible de la population autochtone par la confrontation d'individus venus d'horizons divers n'ayant, au final, que la langue française comme point commun. En même temps, la seconde moitié du XXème siècle verra de nouvelles vagues d'immigration, principalement des pays Européens plus ou moins limitrophes (Espagne, Portugal, Italie, pays des Balkans et Europe de L'Est, dans une moindre mesure Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Angleterre), de colonies émancipées (Algérie, Tunisie, Maroc, Pays d'Afrique Noire, ex-Indochine Française) immigration surtout urbaine cette fois qui compliquera encore davantage la situation Occitane, marginalisant un peu plus l'identité et la langue locale.<br /> <br /> <br /> <br /> Officieusement enfin, la raison première de l'éradication de l'occitan par la classe dirigeante Française a été (et l'est encore ! il n'y a qu'à écouter les principaux ténors en politique) le risque de "communautarisme" ; dans ce cas de figure précis, derrière ce mot-épouvantail (qui évoque immanquablement "la peur de l'étranger") il y a la crainte au mieux d'assister à une occitanisation massive de la France (en 1789, en ne comptant que les monolingues, il y a en France davantage d'individus qui parlent occitan que de francophones monolingues stricts ! la liberté d'expression dans la langue de son choix jouait incontestablement en faveur de l'occitan. Le risque à terme de voir évoluer le français académique vers un francitan d'usage était bien réel ! cette pollution a d'ailleurs eu partiellement lieu, savamment passée sous silence dans les dictionnaires qui trouvent une origine "latine" à beaucoup de mots en réalité du vocabulaire occitan passé au français moderne), au pire, logique démocratique électorale oblige, que l'occitan devienne la langue officielle de la république Française ! d'où la nécessité d'éradiquer jusque dans les esprits la "menace Occitane" par tous les moyens possibles, par un travail de sape intellectuel ("patois de paysan", "dialecte sans avenir", "frein à la promotion sociale"), par une éradication physique de ses locuteurs (les conscrits sous Napoléon, ceux qui sont allé mourir sur le front Russe pour la gloire étaient enrôlés en Occitanie. Un siècle plus tard, comme par hasard, les mobilisés de 1914 des régions d'Occitanie ont été les premiers à partir en première ligne), par un remplacement de la population Occitane par une population immigrée (réfugiés Arméniens en Provence à partir de 1915, puis arrivée massive en Occitanie d'Italiens et d'Espagnols durant l'entre-deux guerres. L'immigration Polonaise par contre sera plus importante en zone industrielle du Nord et de l'Est de la France qu'en Occitanie), population immigrée qui, sous une administration exclusivement française, ont accentué de fait, par métissage et par le biais du français comme langue commune de communication, la francisation de la population autochtone Occitane restante.<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.forez-info.com/encyclopedie/memoire-et-patrimoine/4361-memoires-dimmigres-a-saint-chamond.html<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, ultime étape, la colonisation Française à proprement parler de l'Occitanie ; en dehors des cas déjà évoqué du repeuplement programmé de zones rurales, ont peut aussi parler, beaucoup plus récemment, et encore aujourd'hui, de "l'héliotropisme", un bien joli mot pour expliquer l'attrait et la migration interne des français du nord pour le "Midi". <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1248/ip1248.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> Au final quel constat ? D'une manière générale, à partir du XIXème siècle, les peuples d'Europe se sont émancipés. En provoquant la chute des Empires autocratiques auxquels ils étaient contre leur gré fédérés, se sont alors spontanément créé des communautés politiques à partir d'une cohérence ethno-linguistique évidente : les Nations. Trois Etats d'Europe Occidentale ont résisté, chacun à leur manière, à l'implosion nationaliste. Le Royaume Uni et l'Espagne, par la méthode la plus simple : la répression... Avec un résultat mitigé : en Espagne, la dictature franquiste malgré les arrestations sommaires et les exécutions arbitraires n'est pas venu à bout des nationalismes Catalan et Basque ; et aujourd'hui, par retour de balancier, le Pays Basque et surtout la Catalogne sont même à deux doigts de l'indépendance ! 2 millions de Catalans ont défilé dans les rues de Barcelone le 11 septembre 2012 pour réclamer à l'Espagne l'indépendance de la Catalogne ! Idem le Royaume Uni, qui malgré la répression policière et l'emploi de l'armée a dû concéder l'indépendance à l'Irlande en 1921, et sur le territoire même de Grande-Bretagne, le Pays de Galles et l'Écosse jouissent d'un statut particulier, le parlement Ecossais ayant lui même aujourd'hui à sa tête une majorité indépendantiste Écossaise : ainsi, un référendum pour l'indépendance de l'Écosse est prévu en 2014. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ecosse-un-referendum-historique-pour-l-independance-en-2014_1174546.html<br /> <br /> <br /> <br /> La méthode Française a été de loin la plus efficace. Plutôt que d'agresser de front les communautés "étrangères" (car c'est de cela qu'il s'agit, sans langue de bois) au sein de son territoire, agression qui, ont l'a vu et on le voit encore pour l'Ecosse, l'Irlande, la Catalogne et le Pays Basque, ne fait en fait que jeter de l'huile sur le feu, créé des victimes, des martyrs, que d'autres veulent venger et en fin de compte, radicalisent les mouvements indépendantistes, la France choisit au contraire d'éluder le problème, principalement par l'assimilation, en mettant en application le Droit du Sol : "des Occitans ? des Bretons ? des Basques ? que nenni ! ici, il n'y a que des citoyens Français, voyons ! la France est une Nation moderne qui, en tant que telle, se contrefout de tels paramêtres ethniques et linguistiques malsains : l'important, c'est l'Homme, la liberté individuelle etc, etc". En supplément, un travail de sape intellectuel via l'école obligatoire : "Il faut arrêter avec vos patois ringards ! rendez vous compte ! la République vous dispense une éducation laïque et vous apprend en outre une langue à vocation internationale, le français, dont la maîtrise vous ouvrira les portes de la réussite sociale et professionnelle ! vous pourriez même jusqu'à aller vous-même l'enseigner aux petits Noirs en Afrique ! Allons, un peu de bon sens, que diable ! dépêchez-vous donc d'oublier ce dialecte paysan désuet dont plus personne ne veut, à part peut-être vos grands-parents gâteux qui n'ont rien connu d'autre!". Plus prosaïquement, des sanctions sévères ou humiliantes, voire des châtiments corporels étaient employés sur tout élève surpris à parler occitan à l'école sous la IIIème République ! hors cursus scolaire, le suivi pédagogique était et est encore de rigueur. Phrase ultime à adresser à un patoisant obstiné : "On est en France, ici ! Parle Français, connaud !". Voilà. Tout est dit. Le comble de l'assimilation : lorsque cette phrase sort de la bouche d'un Occitan de souche...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Et si pour accélérer le processus d'assimilation l'élimination physique d'un maximum d'individus de l'ethnie est malgré tout nécessaire, on fait cela discrètement, officiellement, dans le respect des droits de l'Homme et du citoyen : "Mince ! Nous sommes en guerre contre l'Allemagne ! Aux armes citoyens !" Bilan : dans les rangs de l'armée Française, les Occitans payent le plus lourd tribu : sur 1 397 800 soldats Français morts au combat, même s'il n'existe pas de statistiques officielles (et pour cause), on estime que 800 000 d'entre-eux venaient d'une région occitanophone ! 57 % des "Français" de l'époque (Français, Basques, Occitans, Bretons, Corses, mais aussi ceux des colonies, Algériens, Indochinois, Sénégalais, Marocains, Tunisiens etc, etc), morts dans les tranchées étaient en réalité des Occitans ! Logiquement, la version officielle reste : "Les Occitans ? quels Occitans ? ce sont des Français de souche qui ont principalement versé leur sang pour la liberté de leur patrie ! il est inadéquat, voire scandaleux de chercher à diviser les patriotes Français en Occitans, Bretons ou Basques".<br /> <br /> <br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_de_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale<br /> <br /> <br /> <br /> Grâce au non-dit du "droit du sol", on comprend donc mieux aujourd'hui pourquoi personne ne relève ce paradoxe hallucinant : l'immense majorité des soi-disant "Français de souche " ont des origines Occitanes, sont donc en fait des Occitans assimilés, complètement intégrés à la société Française et tellement déracinés, acculturés, que eux-mêmes l'ignorent, s'en foutent ou ne veulent pas le savoir : pour un Parisien depuis 7 ou 8 générations, que peut-il lui rester de ses origines Occitanes, si ce n'est son patronyme, un patronyme souvent lui même francisé au cours des siècles "d'adaptations orthographiques" successives de l'Etat-Civil ? En quoi pourrait-il se sentir concerné ? <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://pedagogie.ac-toulouse.fr/artsetculture31/file/Toponymie_chap_2.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> Un peu d'uchronie : Deux siècles en arrière, la chute de l'Ancien Régime aurait très logiquement pu aboutir sur une base linguistique (comme ce qui s'est passé en Europe Centrale et Orientale) à la fragmentation de l'ex-Royaume de France en 4 à 8 nations indépendantes, l'Occitanie, la France (langues d'oïl et franco-provençal), la Bretagne, la Corse, voire le Pays Basque, l'Alsace-Lorraine (alsacien et francique), le Roussillon (catalan) et la Flandre (flamand), ces 4 dernières ayant probablement été réunis à moyen terme respectivement à l'Euskadi (le Pays Basque Français et Espagnol réunifié), l'Allemagne, la Catalogne (Roussillon, Catalogne Espagnole, Andorre...) et les Pays-Bas (avec la Flandre Belge comprise). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/monde/langues_de_France.htm<br /> <br /> <br /> <br /> On le sait, l'histoire s'est déroulée différemment. La Révolution de 1789 a renversée l'Ancien Régime, mais la République Française, en dépit de guerres coûteuses en vies humaines et de fiascos militaires, au bout du compte a conservé l'intégrité du territoire hérité de la monarchie Française (l'ex-Royaume de France et de Navarre), voire même l'a agrandit (éphémère premier Empire de Napoléon Bonaparte, annexion de la Savoie, puis apogée au moment de l'aventure coloniale, principalement en Afrique et en Asie). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En définitive, en choisissant d'adhérer sans réserve aux idéaux de la Révolution, en fusionnant avec son cousin Français (le français et l'occitan sont deux langues latines. La proximité linguistique et l'histoire souvent commune ont aussi, sans doute, joué un rôle important), le peuple Occitan s'est superbement suicidé sans même sans rendre compte ! le mariage des Occitans et des Français ressemble à celui du jaune et du blanc de l'oeuf : lorsque l'on mélange le jaune (les Français) avec le blanc (les Occitans) de l'oeuf, au final, c'est le jaune qui gagne ! Certains diront que les Occitans se sont rendu eux-mêmes complices par leur veulerie de leur francisation, du style, "un Occitan, c'est comme un Français, mais avec quelque-chose en moins entre les jambes", la réalité est certainement plus complexe, nous en avons ici évoqué quelques aspects : la manipulation intellectuelle est certainement déterminante. Un détail qui est éloquent : le mot "occitan" lui-même est un mot, comme par hasard, presque inconnu de la langue Française au XVIIIème et XIXème siècle ; pourtant, "Langue d'oc", ("òc" qui a donné le dérivé "occitan", justement !) devenu "Languedoc" existe depuis très longtemps : c'est le nom qu'ont donné les Français aux terres du Comté de Toulouse après son rattachement à la Couronne Française. En France, on connait aussi les anciennes provinces du Limousin, on connait la Gascogne, la Provence ou l'Auvergne. Mais jamais le vocabulaire Français ne fait jamais allusion au fait que ce découpage "provincial" est juste une conséquence des vicissitudes de la féodalité après l'effondrement du Royaume Wisigoth (capitale : Toulouse), et que ce sont tous sans exception des "Pays de langue d'Oc", bref, l'Occitanie (qui ne se résume pas seulement à l'ex-Comté de Toulouse). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Qu'ont fait les Occitans de leur fierté ? pas grand chose, à priori. Ni autrefois, ni aujourd'hui. Aujourd'hui, beaucoup d'individus d'ascendance Occitane n'habitent même plus en Occitanie. Autant dire que ceux-là, en général, sont souvent à des années-lumières de se préoccuper de l'avenir de la langue et de l'identité qui a été celle de leurs ancêtres. Ceci étant, l'immense majorité des Occitans restés au Pays, enfin des personnes ayant de par leur père ou leur mère un ancêtre Occitan, eux non plus ne se sentent pas vraiment concerné par le sujet ! d'autant que, assimilation oblige, la plupart se croient ou se sentent Français. Et forcément heureux de l'être comme des poissons dans l'eau, puisque on leur dit qu'ils sont en France, qu'autour d'eux on ne parle que français etc, etc ! En fait, aussi surprenant que cela puisse paraître, on trouve beaucoup de défenseurs de l'occitan dont les ancêtres sont issus de l'immigration Italienne ou Espagnole (et Catalane !) de l'entre-deux guerres ! ce constat est intéressant : peut-être que de par leur origine étrangère, de par aussi la proximité des langues (italien, frioulan, sarde, catalan, français, espagnol : ce sont toutes des langues latines !), ceux-là ont-ils été les plus à-mêmes de comprendre, en ayant une vue extérieure, donc neutre, le scandale du putch français sur l'identité occitane ?<br /> <br /> <br /> <br /> Alors, les quelques bénévoles du milieu culturel qui s'obstinent encore aujourd'hui à organiser des manifestations autour de la thématique Occitane passent au mieux pour des illuminés, au pire pour de gros ringards traditionalistes, nostalgiques d'un passé révolu. En tout cas, on ne les soupçonne que très rarement d'être de redoutables indépendantistes Occitans, et pour cause ! ceux-là en effet évitent soigneusement cette éventualité "indépendantiste" qui d'une part, risquerait de leur faire perdre une partie de leur public (effrayé par une position aussi radicale), d'autre part les priveraient automatiquement des subventions durement négociées auprès d'une collectivité publique, collectivité certes avenante pour tout ce qui est "culturel", mais ne l'oublions pas une Collectivité Publique de l'Etat Français ! allouer une allocation à une manifestation Occitane en soulignant le fait que, par définition, se revendiquer Occitan, c'est souhaiter l'indépendance de l'Occitanie, ce serait contre nature ! pourrait-on imaginer l'administration Chinoise subventionner un spectacle Tibétain ? Ce serait tout aussi idiot. <br /> <br /> <br /> <br /> Et pourtant ! quelle autre issue pour le peuple Occitan ? comment, à moins d'obtenir l'indépendance à court terme, pourrait-il se sortir du piège Français dans lequel il est tombé ? Pourrait-on au moins sauver la langue Occitane ? Comment ? Par des médias en Occitan ? impossible ! ils sont sous contrôle Parisien ! quand aux médias alternatifs, comme les réseaux sociaux du web, ils fonctionnent en "interne" : les sites ou médias Occitans ne sont visités que par ceux qui s'intéressent à l'occitan, autant dire uniquement par une poignée de militants occitanistes qui en général connaissent déjà la langue. Donc un simple échange inter-occitan, ce qui, évidemment, ne fait pas avancer le schmiblik. Pourrait-on alors sauver l'occitan en l'enseignant ? oui, certainement... Mais la marge de manoeuvre légale est très étroite ce qui rend l'enseignement de l'occitan quasiment anecdotique ! chacun sait que le système législatif en France ne tolère qu'un enseignement en français, à quelques exceptions près. Par application de la loi Française, l'enseignement de l'occitan ne peut être, au mieux, qu'exceptionnel : à ce titre, il y a infiniment moins d'élèves sensibilisés à la langue Occitane qu'il n'existe de locuteurs naturels ! En définitive, c'est un recul manifeste de la langue. L'éducation n'en permet pas une avancée. Faudrait-il donc officialiser l'occitan pour pouvoir en toute légalité développer son enseignement ? Certes. Mais par quel miracle la France aujourd'hui déciderait-elle de se tirer une balle dans le pied pour développer au sein même de son territoire une langue qu'elle a jusqu'ici méthodiquement éradiquée en raison du danger que d'une part ladite langue peut représenter pour la "pureté" du français et d'autre part le "communautarisme", plus objectivement le nationalisme et l'indépendantisme qui pourrait en résulter ? <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On comprend bien ici le cercle vicieux : Si la langue Occitane était très employée, la France encourt le risque de voir se développer une "conscience Occitane", donc un nationalisme Occitan qui pourrait aboutir à l'indépendance de l'Occitanie. Et si la langue Occitane ne veut pas disparaître, elle ne pourra survivre qu'en obtenant un statut officiel, statut qu'elle n'a AUCUNE CHANCE d'obtenir en restant sous administration Française, donc pour ce, l'indépendance est impérative. Essayer de concilier ces deux points de vue est évidemment IMPOSSIBLE. <br /> <br /> <br /> <br /> L'ultime question est de savoir maintenant dans quel camp se situer en tant qu'habitant d'Occitanie, ou simplement en tant qu'expatrié mais Occitan de souche (par son père ou par sa mère). L'ultime question est de savoir, en tout état de cause, si "L'Homme d'Oc" a quelque chose entre les jambes ou non, ou s'il n'est qu'un pauvre "connaud" ravi qu'on lui marche sur les pieds moyennant une jolie carte d'identité bleu-blanc-rouge pour le récompenser de sa veulerie.<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, une chose est sûre : vouloir faire cohabiter la langue occitane avec le français est une utopie. Lorsque deux langues sont mises en concurrence sur un même territoire administratif, passé une phase d'adaptation dite de "diglossie", soit les deux langues se métissent complètement (cas de figure relativement rare), soit l'une des deux prend le dessus sur l'autre (moyennant quelques influences partielles au niveau du vocabulaire et de la syntaxe), c'est ce qui se passe pour l'occitan, qui se fait logiquement "bouffer" par le français, puisque seule langue officielle tolérée. L'occitan et le français n'auraient pu et ne peuvent rester deux langues distinctes, expressions orales de deux entités Humaines distinctes que si, et seulement si, l'Occitanie et la France sont séparées l'une de l'autre. En un mot, indépendants. <br /> <br /> <br /> <br /> En tout état de cause, si le peuple Occitan ne sort pas de sa léthargie fataliste, une Occitanie fédérée est amenée à très court terme à disparaître par assimilation à l'intérieur principalement de la nation Française, dans une moindre mesure dans la nation Italienne (Ouest du Piémont). A moyen terme, l'occitan est probablement aussi condamné à disparaître sous l'espagnol au Val d'Aran, puisque les Espagnols remettent là-bas en cause son officialité. A moins que la Catalogne n'acquière son indépendance : un Val d'Aran sous administration Catalane aurait peut-être plus de chances de conserver localement l'occitan (Aranais) comme langue officielle ? quoi qu'il en soit, cela serait certes symbolique, mais ça resterait anecdotique ! Cela ne concerne pas grand monde : le Val d'Aran ne représente qu'une infime partie de la population Occitane. Les Occitans sont aujourd'hui dans leur immense majorité paradoxalement de "nationalité" Française. Parce-qu'ils le veulent bien ?"
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