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  • "Faut-il avoir honte de l'identité nationale", Daniel Lefeuvre, Michel Renard, nation, nationalisme, La Marseillaise, la France, De Gaulle, Jeanne d'Arc, Mitterrand, indigènes, immigration, islam, Ernest Renan, Lavisse, Seignobos, Aragon, Résistance
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20 janvier 2009

bon pour les autres

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bon seulement pour les autres...?

Michel RENARD


Lu dans Le Monde daté du 19 janvier : "La nation-Obama face à l'histoire. Plus qu'un concert, ce fut une fresque patriotique. Les festivités d'investiture de Barak Obama ont commencé dimanche 18 janvier, à Washington, par un hymne à la "grandeur de l'Amérique", balayant 200 ans d'Histoire, des épisodes les plus glorieux aux moments les plus sombres. Un moment de patriotisme, mais dans sa version Obama : sans nationalisme."

Ainsi, la nation, le patriotisme, la grandeur du pays sont des valeurs adulées aux États-Unis et connotées positivement chez tous les observateurs de l'accession de Barak Obama à la Maison Blanche. En France, c'est la sociologie soupçonneuse et l'antiracisme fourvoyé qui disqualifient la nation. En attendant les élections européennes, à l'occasion desquelles les 90% de journalistes qui étaient favorables au "oui" en 2005 vont se réveiller et faire assaut de ringardisation du cadre national.

aucune action collective sans cadre national

Nous leur répliquerons avec les propos déjà anciens d'Emmanuel Todd dans l'Illusion économique (1999) : "le taux d'abstention massif à l'échelle continentale, évoque l'inexistence collective européenne. L'indifférence des peuples explique, autant que les perspectives sombres de l'économie, la faiblesse de l'euro. Pas de monnaie sans État, par d'État sans nation, pas de nation sans conscience collective". "L'Illusion économique - disait son auteur, affirme qu'aucune action collective, économique notamment, n'est possible sans utilisation du cadre national" (préface).

Cette prophétie, Barak Obama l'a faite sienne. Son discours d'investiture a été marqué par la référence aux idéaux fondateurs, aux pères fondateurs, à la dimension nationale-: «Notre nation est en guerre contre un vaste réseau de violence et de haine (...) Nous réaffirmons la grandeur de notre nation en sachant que la grandeur n’est jamais donnée mais se mérite. (...) À compter d'aujourd'hui, nous devons nous reprendre, nous secouer et commencer à refaire l'Amérique». Le 44e président des États-Unis ne parle pas de défaire son pays et de l'abandonner aux inconstances d'un cadre supranational. C'est l'inverse.

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la mobilisation de la nation

C'est la grammaire des réalités nationales qui est conjuguée pour l'arrivée de ce président. La correspondante du Figaro à Washington le rapportait le 19 janvier : "À Philadelphie, berceau de la nation américaine, où débutait l'expédition, Barack Obama a rappelé à ses compatriotes «les défis immenses» qui l'attendent en tant que 44e président des États-Unis, les invitant à prendre exemple sur «l'idéalisme et la persévérance» montrés par les fondateurs de la nation en 1776, quand ils lancèrent le combat pour l'indépendance. «Nos problèmes sont peut-être nouveaux, mais ce qui est nécessaire pour les surmonter ne l'est pas», a affirmé ce passionné d'histoire. «Ce dont nous avons besoin, c'est d'une nouvelle déclaration d'indépendance, pas seulement pour notre nation, mais dans nos vies, pour nous libérer de l'idéologie et de l'étroitesse d'esprit, des préjugés et du sectarisme», a-t-il poursuivi, avant de lancer «tout est possible en Amérique !», manière pour lui de renouveler son appel à la mobilisation de la nation en ces temps de grave crise."

Et comme l'écrit Laure Mandeville dans ce même journal aujourd'hui : "C'est sans doute parce que cette quête d'unité coïncide aujourd'hui avec celle de la nation tout entière qu'il a finalement été élu".

Ségolène Royal se flatte d'avoir "inspiré" Barak Obama. Si cela est vrai, il ne doit pas s'agir de la référence nationale, car sur le site de ses partisans à Lacanau (département de la Gironde), on écrit qu'Éric Besson, "collabo" (...!!), "se glisse dans le pantalon vichyssiste d'Hortefeux" (source).
En France, la référence à l'identité nationale c'est vichyssime...! Bravo... Mais c'est bon en Amérique. Allez comprendre.

Michel Renard

PS (1) - En Algérie, le Conseil constitutionnel vient de rappeler les conditions de candidature pour concourir à l'élection présidentielle.
Voici quelques-uns de ces critères : "un engagement (manuscrit en langue nationale officielle) signé par le candidat portant sur : la non utilisation des composantes fondamentales de l'identité nationale dans sa triple dimension, islamique, arabe et amazighe, à des fins partisanes-; la promotion de l'identité nationale dans sa triple dimension, islamique, arabe et amazighe, (...) la consolidation de l'unité nationale ; la préservation de la souveraineté nationale ; l'attachement à la démocratie dans le respect des valeurs nationales", etc... (source).
L'identité nationale, les valeurs nationales, c'est bon pour l'Algérie. Pas pour la France. Allez comprendre.

bouteflika220

PS (2) - Interview d'Éric Besson dans Le Monde du 20 janvier 2009:

Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?
Éric Besson - Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté ? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème. (source)

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