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  • "Faut-il avoir honte de l'identité nationale", Daniel Lefeuvre, Michel Renard, nation, nationalisme, La Marseillaise, la France, De Gaulle, Jeanne d'Arc, Mitterrand, indigènes, immigration, islam, Ernest Renan, Lavisse, Seignobos, Aragon, Résistance
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4 avril 2009

références des citations

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références des citations du livre

Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?



Identit__nationale_couv_d_fLes caractéristiques éditoriales de la collection dans laquelle est publié le livre Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? ne permettaient pas d'inclure en notes infrapaginales les références des nombreuses citations que compte l'ouvrage. C'est une concession difficile à admettre pour la rigueur historienne. Mais nous n'avions pas le choix. Nous avons donc seulement indiqué, en règle générale, le titre et la date de l'oeuvre citée.

Pour compenser cette carence, nous commençons ci-dessous la publication des références précises des citations. Comme les citations ne sont pas numérotées dans le livre, nous les identifions par la page où elles sont mentionnées et en recopiant leur texte. Il nous faudra un peu de temps pour être complet...

Daniel Lefeuvre - Michel Renard



p. 5
c'est la "droite qui, depuis un siècle, a toujours privilégié le national contre une gauche rassemblée autour du social"
- Gérard Noiriel, À quoi sert «l'identité nationale», Agone, 2007, p. 107.

p. 7
Jules Michelet : "J'aime la France parce qu'elle est la France, et aussi parce que c'est le pays de ceux que j'aime et que j'ai aimés" (Le Peuple, 1846).

p. 8-9
"Une nation ne peut être qu'au prix de se chercher elle-même sans fin, de se transformer dans le sens de son évolution logique, de s'opposer à autrui sans défaillance, de s'identifier au meilleur, à l'essentiel de soi, conséquemment de se reconnaître au vu d'images de marque, de mots de passe connus des initiés (que ceux-ci soient une élite, ou la masse entière du pays, ce qui n'est pas toujours le cas). Se reconnaître à mille tests, croyances, discours, alibis, vaste inconscient sans rivages, obscures confluences, idéologies, mythes, fantasmes… En outre, toute identité nationale implique forcément, une certaine unité nationale, elle en est comme le reflet, la transposition, la condition" (L'identité de la France, espace et histoire, 1986, 17).

p. 10-11
Qui, parmi ces protestataires, désavoue la définition du peuple algérien que donnaient les Oulémas au lendemain de l’indépendance de l’Algérie : "Nous avons besoin de faire distinguer la personnalité de l’Algérie et de l’édifier à nouveau (…) Nous sommes Algériens et cela veut dire que nous sommes un peuple ayant une personnalité propre. Cette personnalité apparaît dans sa religion, dans sa langue, dans ses mœurs, dans sa tradition, enfin dans son histoire" (21 août 1962) [réf. à retrouver].

p. 11
l’affirmation du sociologue algérien Abdel Malek Sayad, qui soutenait que "l’intégrité de notre être, la cohérence de notre système de relations avec nous-mêmes, c’est-à-dire avec nos semblables ou nos homologues" exige de "renouer les fils de l’histoire, restaurer la continuité de cette histoire" algérienne qui aurait été "mutilée" par "l’aliénation coloniale" (Histoire et recherche identitaire, 2002, p. 21).

p. 12
Comme le notait l'écrivain Jean Guéhenno en 1949 : "quiconque a horreur du nationalisme, fût-il français, est peut-être autorisé à n'être pas plus tendre pour le nationalisme des peuples coloniaux" (La part de France, éd. du Mont-Blanc, 1949, p.-185-186).

p. 13-14
Simone Weil (...) : "Il serait vain de se détourner du passé pour ne penser qu'à l'avenir. C'est une illusion dangereuse de croire qu'il y ait même là une possibilité. L'opposition entre l'avenir et le passé est absurde. L'avenir ne nous apporte rien, ne nous donne rien-; c'est nous qui pour le construire devons tout lui donner, lui donner notre vie elle-même. Mais pour donner, il faut posséder, et nous ne possédons d'autre vie, d'autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous. De tous les besoins de l'âme humaine, il n'y en a pas de plus vital que le passé. L'amour du passé n'a rien à voir avec une orientation politique réactionnaire" (L'enracinement, 1949, Gallimard-Folio, 2003, p. 70-71).

p. 18
Comme l'indiquait Michel Vovelle en 1984 dans Les lieux de mémoire : "L'ignorance croissante de la Révolution française, elle aussi évanescente dans les programmes scolaires au cours des dernières décennies, prive La Marseillaise de la référence la plus élémentaire aux événements qui lui ont donné naissance". (Les lieux de mémoire, 1. La République, éd. Gallimard-Quarto, 1997, p. 149).

p. 19
(le sentiment national) est aussi l'objet d'appropriations différenciées, non exclusives d'autres identités, mais il n’est pas "un élément identitaire parmi de nombreux autres" (G. Noiriel, À quoi sert «l'identité nationale», Agone, 2007, p. 27-28).

p. 20
Avec les historiens André Burguière et Jacques Revel, il faut donc rejeter "une explication de la nation à partir de sa seule mémoire collective et des discours successifs qu'elle a tenus sur elle-même, pour s'attacher à ce qui la définit plus profondément, c'est-à-dire souvent malgré elle" (préface à l'Histoire de la France, L'espace français, 1989, éd. Points-Seuil, 2000, p. 19).

p. 20
C'est le sens de la déclaration de Danton, le 31 mars 1794. À Robert Lindet, venu lui recommander de quitter la France pour échapper à l'arrestation, il réplique : "Partir ? Est-ce qu'on emporte sa patrie à la semelle de ses souliers ?" (Danton, Discours, éd. de l'Aire, 1983, p. 241).

p. 21
Soutenant que "l'intégration des populations issues de l'immigration a (…) peu de chances de reproduire à l'identique les modes d'action qui furent, pendant un siècle et demi, ceux du creuset français", Pierre Milza interrogeait : "devrons-nous pour autant renoncer à ce qui constitue la spécificité de notre modèle assimilationniste ?  Je ne le pense pas" ajoutait aussitôt l’historien pionnier des immigrations italiennes en France, car "le respect des cultures ne signifie pas qu'on doive laisser à chaque groupe le soin de régler ses affaires hors des règles de la République. Il existe sur ce point un accord assez général des habitants de l'Hexagone" (L'identité de la France et l'Europe, dir. Thierry de Montbrial et Sabine Jansen, éd. Bruylant, 2005, p. 62-63).

p. 21
Pour (Suzanne Citron), il faut faire droit à "l'histoire des trois quarts des Français, qu'ils soient corses, alsaciens, juifs ou arabes, petits-enfants d'immigrés et/ou d'anciens colonisés..." (Le mythe national. L'histoire de France revisitée, 1987 et 2008, p. 307 de l'éd. 2008).

p. 22
l'affaissement du discours scolaire républicain. Un discours qui privilégiait un "répertoire de valeurs et de significations partagées" (Burguière et Revel, préface à l'Histoire de la France, L'espace français, 1989, éd. Points-Seuil, 2000, p. 13).

p. 22
Loin d’avoir affaire à des élèves conditionnés par le "mythe national", ce sont des "enfants sans Histoire" qui peuplaient ses classes, comme l'académicien Alain Decaux, des universitaires et des hommes politiques, s’en inquiétèrent alors (Des enfants sans histoire. Le livre blanc de l'enseignement de l'histoire, préf. Alain Decaux, enquête de Jean-François Fayard, Perrin, 1984).

p. 23
Faute des bénéfices escomptés, cette "histoire éclatée" n'a en rien construit une "francité nouvelle, plurielle, métissée, généreuse" (Suzanne Citron). Et bien des faits divers, quelques-uns tragiques, montrent que ni la fraternité ni la "tolérance" n'en sortent renforcées (Le mythe national. L'histoire de France revisitée, 1987 et 2008, p. 307 de l'éd. 2008).

p. 23
la voix de Pierre Goubert qui assurait qu’il ne fallait pas craindre d'enseigner aux élèves, "sans fausse honte, l'histoire du pays où le hasard les a fait naître" (Des enfants sans histoire. Le livre blanc de l'enseignement de l'histoire, préf. Alain Decaux, enquête de Jean-François Fayard, Perrin, 1984, p. 16).

p. 23-24
Fernand Braudel lui-même avait exposé ses inquiétudes à propos du mot "multi-culturel" : "S'il signifie que plusieurs cultures bavardent ensemble et échangent leurs biens, je suis en faveur du multi-culturel. Mais s'il signifie une culture qui éclate dans toutes les directions pour donner satisfaction aux uns et aux autres, alors je suis contre" (Une leçon d'histoire de Fernand Braudel, journées de Châteauvallon, Arthaud-Flammarion, 1986, p. 167).

p. 24
En octobre 1939, l'écrivain Jean Paulhan invitait déjà à "réapprendre la France". Il fallait de l’audace, alors, pour formuler une telle incitation, comme son fils, Jean-Kelly Paulhan, le rappelle : "Avant la défaite de 1940 : oser la «Patrie», la nommer, à plus forte raison l'exalter apparaissait non pas incompréhensible, mais impossible, odieux ; c'était donner l'impression de faire allégeance au nationalisme, jugé responsable de la Grande Guerre, se ranger dans les rangs d'une droite conservatrice qui avait fini par monopoliser la Patrie, comme si elle avait été seule à même de la comprendre, de l'assumer, de la défendre" (avant-propos au Journal des années noires, 1940-1944 de Jean Guéhenno, Gallimard-Folio, 2002, p. IV).

p. 25
(la romancière et conservateur aux Archives nationales, Édith Thomas) avait imaginé, en juillet 1940, avant le vote des pouvoirs constituants au maréchal Pétain, ce qu'un homme "assez courageux" aurait pu dire à l'Assemblée nationale : "Après aujourd'hui le silence retombe comme une dalle funéraire sur ce qui fut jadis la France. J'entends par là ce que fut la France dans le monde : le pays de Montaigne, et de Descartes, le pays de Voltaire et de la Révolution, la dispensatrice des mots magnifiques que nous croyions naïvement au devenir éternel : la liberté, l'égalité, la justice et la fraternité" (Pages de journal, 1939-1944, éd. Viviane Hamy, 1995, p. 80).

p. 26
Le 29 juin 1940, (Édith Thomas) note : "J'ai vu hier les premiers soldats allemands. Le sentiment qui domine, c'est la haine (…) celle que j'éprouve pour tout uniforme, pour toute autorité de mon propre pays (…) Dans tout cela, en tout cas, très peu de résidu national". Cinq mois plus tard, le 21 novembre, le propos est tout différent : "Je deviens chauvine et cocardière. Hier sur le quai, j'ai aperçu un soldat français en uniforme avec un brassard de la Croix-Rouge (…) J'ai eu envie de lui dire : Si vous saviez comme je suis contente de vous voir" (Pages de journal, 1939-1944, éd. Viviane Hamy, 1995, p.-78-79 et 109).

p. 27
Dans un texte de 1942, qui résonne des fusillades de la clairière de Châteaubriand, Louis Aragon débute ainsi Les enfants de France : "Dans Paris bâillonné, le 11 novembre 1940, moins de cinq mois après qu'un maréchal de France eut proclamé que la Patrie avait touché la terre des épaules, les étudiants descendirent dans la rue, et leur jeune voix retentit si haut que la France tout entière l'entendit et cessa de croire à la défaite. Les étudiants de Paris sont les fils de toute la France, l'espoir spirituel de la Nation" (cité dans La Résistance et ses poètes (France 1940/1945), Pierre Seghers, éd. Seghers, 2004, p. 144).

p. 27-28
Dans cette concurrence des symboles, Aragon avait choisi le combat. Il présente au philosophe communiste Georges Politzer – fusillé par les nazis en mai 1942 au Mont-Valérien – sa tentative de "réclamer notre héritage à la fois de l'histoire et des légendes (…) pour se faire entendre des Français".
"J'expliquai à Politzer le fond de ma pensée : aux mythes de la race, opposer les images de la Nation (…) au sens initial français du mot, qui ne préjuge pas de l'emploi nazi des mythes". Pour l'écrivain communiste "les mythes remis sur leurs pieds ont force non seulement de faire rêver, mais de faire agir, de donner à l'action et aux songeries de chez nous cette cohésion cette unité qui paraissaient alors, en 1941, si hautement désirables. Voilà ce que je dis à Politzer, et que Politzer approuva" (Aragon, La Diane française, suivi de En étrange pays dans mon pays lui-même, 1945, éd. Seghers, 2006, p. 92-93).



(...)

p. 189
Quelle meilleure défense de l'identité nationale que celle prononcée par l'historien britannique Theodore Zeldin dans son Histoire des passions françaises : "Aucune nation, aucune démocratie ne peut écrire sa propre histoire sans reconnaître à la France une dette ou une influence directe. L’histoire de France aura toujours un sens pour l’histoire universelle". Avons-nous le droit de renier cette identité ? (Histoire des passions françaises, 1848-1945, tome 5, Anxiété et hypocrisie, p. 446).






à suivre...

voir aussi : ** index des noms propres cités dans le livre **

 

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