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identité nationale
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  • "Faut-il avoir honte de l'identité nationale", Daniel Lefeuvre, Michel Renard, nation, nationalisme, La Marseillaise, la France, De Gaulle, Jeanne d'Arc, Mitterrand, indigènes, immigration, islam, Ernest Renan, Lavisse, Seignobos, Aragon, Résistance
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identité nationale
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26 février 2024

accueil - livre "Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?", Daniel Lefeuvre et Michel Renard (Larousse)

Identit__nationale_couv_d_fvg135

sommaire de ce blog

1 - le livre, les auteurs
2 -
revue de presse *** CE QU'EN DIT LA PRESSE
3 -
iconographie
4 - bibliographie
5 -
textes sur l'identité nationale
6 -
identités de la France
7 -
patrimoine et lieux de mémoire
8 -
controverses sur l'identité nationale
9 -
La Marseillaise
10 - politiques de l'identité nationale

11 - Québec : identité française d'Amérique
12 - sur la Résistance (1940-1944)

*** liste de TOUS les articles ***

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- recherche Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?
sur Google

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article le plus récent : 2 novembre 2010 **

blog ouvert le 6 septembre 2008
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index des noms propres cités dans le livre **
**
références des citations du livre Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? **
-
COMMANDER LE LIVRE
-
** réponse à Houria Bouteldja qui dit que l'État-nation l'emmerde...
Resistance
** réponse à Thomas Wieder sur le musée de l'histoire de France
** réponse à Emmanuel Raveline sur l'Europe et l'identité nationale
** réponse à Esther Benbassa qui dit que l'identité nationale est un "leurre"
___________________________________

 

 

Faut-il avoir honte

de l'identité nationale ?

Daniel Lefeuvre, Michel Renard

Dans la plus ancienne nation d'Europe, l'identité nationale n'a plus la cote.

Il n'est question que "d'identité fantasmée", de "mythe national", "d'intolérance culturelle", de "xénophobie d'État". On écrit que la "nation porte la guerre en son sein comme la nuée porte l'orage", selon une fausse citation de Jaurès sur laquelle nous reviendrons. On affirme que c'est la "droite qui, depuis un siècle, a toujours privilégié le national contre une gauche rassemblée autour du social", etc.

Ceux des Français qui tiennent la notion d'identité nationale pour autre chose qu'une pathologie développeraient une ringardise du national, une obsession des origines, voire un racisme honteux. Il faudrait sacrifier toute fierté d'être Français et se défaire d'une "construction" de l'histoire de France, fruit des idéologues d'une Troisième République qui, par "bourrage de crâne patriotique", aurait envoyé au massacre des millions d'hommes, un beau soir d'août 1914.

Nous refusons cette dévaluation arbitraire de la notion d'identité nationale comme si, tout au long de l'histoire, elle n'avait eu qu'une seule signification. Nous refusons la mise en accusation, quelque peu paranoïaque, d'une prétendue machine républicaine qui ferait violence à la "France plurielle et métissée", en lui inculquant une "identité" qui ne serait pas la sienne.

Nous contestons la dévalorisation, sans examen historique, d'un héritage qui a enfanté l'humanisme de Montaigne, le rationalisme de Descartes, la résistance au fanatisme chez Voltaire, le souffle de Hugo. Mais aussi la Révolution française et la République, le courage de Gambetta, le choix absolu de la justice chez les dreyfusards, l'héroïsme des tranchées et les sacrifices de la Résistance. Avec Simone Weil, nous disons que l'amour du passé n'a rien de réactionnaire.

Daniel Lefeuvre et Michel Renard, éditions Larousse
en librairie depuis le 3 novembre 2008

Identit__nationale_couv_d_f

table des matières du livrele_conventionnel_Milhaud

Introduction
1 - Est-il suspect de parler d'identité nationale ?
2 - La France d'avant la France
3 - Jeanne d'Arc était-elle française ?
4 – Identité française et Grande Nation
5 - Faut-il dénationaliser l'histoire de France ?
6 - L'identité nationale et les historiens
7 - L'identité nationale est-elle toujours de droite ?
8 - Peut-on être français sans parler le français ?
9 – L'immigration est-elle un danger pour l'identité nationale ?
10 – L'islam menace-t-il l'identité nationale ?
Conclusion

Van_Gogh_terrasse
Vincent van Gogh

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Estienne_d_Orves

Honoré d'Estienne d'Orves, lieutenant de vaisseau, rallie De Gaulle en juillet 1940 et obtient d'être envoyé en France occupée ; parti sur le Marie-Louise, bateau de pêche armé par des pêcheurs bretons, il débarque le 22 décembre 1940 aux environs de la pointe du Raz et devient l'un des premiers animateurs de réseaux de résistance ; trahi, il est arrêté le 20 janvier 1941 ; il fut exécuté par les nazis le 29 août 1941 :

"Notre fierté d'être Français est basée sur la conscience de nos droits, sur les souvenirs de notre histoire, et non sur la conscience d'une supériorité innée. Ce sentiment qui nous unit, ce n'est pas la race, c'est la nation constituée au cours des siècles, avec au départ des races différentes. C'est un ciment de la raison qui est de devenir celui du cœur et qui n'en est pas moins fort."

cité in Honoré d'Estienne d'Orves, un héros français, Étienne de Montety, Perrin, 2001, p. 294.

 

- retour à l'accuei

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Commentaires
F
Si c'est un livre je le lirai avec plaisir. Et non on n'a pas à avoir honte de notre identité, à entendre tous ces fous du politiquement correct seul les autres ont droit à une identité, NON nous aussi avons droit de l'avoir et de la porter fièrement. <br /> <br /> Tous les peuples ont des cadavres dans leurs placards (même les noirs même les musulmans), il n'y a rien de glorieux à en avoir, mais c'est ainsi que s'est écrite l'histoire, cette histoire qui a fini par assurer pourtant la paix en France (idem pour les autres pays européens) car elle s'est forgé autour d'une nation (qui s'est construite depuis le moyen-âge) et d'une identité qui est devenue commune à tous quand bien même elle se soit faites avec divers peuples venus de la chrétienté. Mais le commun en ce temps d’individualisme qui porte le nom "j'ai le droit", n'est plus en bonne odeur de sainteté... car des idiots pensent que c'est raciste de s'unir autour d'un même socle. Ce socle qui pourtant nous assure la paix... et c'est pour ce socle que 14-18, 39-45 des gens sont morts. <br /> <br /> En passant il est dommage de ne pas avoir cité quelques rois/reines de France. Ceux là ont porté très haut l'idée qu'ils avaient de la France ;)
M
Ce n'est pas par désintérêt que je n'entre pas dans ce débat... mais je n'ai vraiment pas le temps, surchargé par d'autres travaux sur lesquels je dois me concentrer. Je respecte votre point de vue mais ne l'agrée pas. Salutations.
A
Pas le temps, en effet ... Il est vrai que nous ne pouvons que rarement prendre le temps d'aller aux sources pour éclairer notre opinion. Celle de Colette Beaune est infiniment respectable, celle de Régine Pernoud l'était aussi. Mon angle de vue est différent et je ne partage pas les conclusions de ces deux historiennes. <br /> <br /> Pour comprendre, j'ai dû retourner aux sources et ne pas me contenter des opinions déjà exprimées. Si nous pouvions le faire plus souvent, il est probable que nous aurions, chacun de nous, une vision quelque peu différente des faits historiques. <br /> <br /> Et sans doute autant d'opinons que de "chercheurs".<br /> <br /> Sans compter, s'agissant de Jeanne d'Arc,la dichotomie de base qu'opère nos opinions religieuses.<br /> <br /> A défaut de temps disponible à consacrer à l'examen des sources, notre opinion se forme dans le frottement, voire la confrontation des idées publiées. Et c'est heureux !
M
Je n'ai pas le temps de vous répondre... mais je ne suis pas d'accord quand vous écrivez : "Pourtant, rien n'est plus étranger à Jeanne que cette notion qui implique les caractères de nation, de patrie, d'identité française"... Il n'est que de lire les ouvrages de Colette Beaune...
A
Jeanne (qui ne s'entendit jamais nommer "d'Arc") est aujourd'hui plus que jamais assimilée à la notion d'identité nationale. L'héroïne est recyclée, remastérisée, retaillée haut et bas, à la convenance intéressée des uns et des autres. <br /> <br /> Pourtant, rien n'est plus étranger à Jeanne que cette notion qui implique les caractères de nation, de patrie, d'identité française. Notions inconnues et incongrues au début du XVe siècle.<br /> <br /> On peut comprendre les intentions de Michelet, d'Anatole France ou d'Ernest Lavisse quand ils firent de Jeanne la Pucelle la figure de proue du patriotisme. La perte de l'Alsace et de la Lorraine, la défaite de 1870, la "revanche" étaient des motivations autrement plus fortes et vitales qu'un scrutin électoral en 2012.<br /> <br /> On se méprend gravement sur les motivations de Jeanne, dite d'Arc. La légende, l'aura, la passion religieuse, ont masqué les réalités. <br /> <br /> Elle n'était pas "patriote" et encore moins "nationaliste" mais légitimiste dans un contexte où la monarchie n'avait pas d'alternative. Elle se voulait la restauratrice de la monarchie des Valois sur le point de succomber. Point . <br /> <br /> Les péripéties guerrières n'étaient que des moyens pour asseoir l'autorité de Charles VII. Jeanne ne fut pas à Charles VII ce que Du Guesclin avait été à Charles V, le grand-père du dauphin cher à Jeanne. <br /> <br /> Le royaume de France ne pouvait pas être comparé à ce que sont aujourd'hui une nation, un état. Alliances, guerres perdues ou gagnées, traités, adhésion ou retrait des grands feudataires maîtres en leurs provinces : un royaume à géométrie variable redessiné tous les cinq ans. <br /> <br /> Sur le chemin de Vaucouleurs à Chinon, Jeanne n'avait d'autre objectif que de faire couronner le dauphin. Dans son esprit simple et sain, cela devait suffire à régler tous les conflits : les adversaires d'un roi consacré par "le roi du ciel" comme elle aimait à dire, courberaient l'échine et chacun rentrerait chez soi. Pour elle, c'était l'état instable et contesté de "dauphin" qui était la cause première des malheurs. <br /> <br /> Non, Jeanne ne libéra pas "la France" : elle remit en selle, et avec quel brio, une monarchie "légitime" qui cédait sous les coups de boutoir d'une monarchie anglo-française telle que le traité de Troyes l'avait prévue en 1420 (Jeanne avait huit ans). <br /> <br /> Un tiers des "Français" soutenaient le duc de Bourgogne lui-même favorable au parti anglais.<br /> <br /> Un second tiers (Normandie, Paris, une part de l'Île-de-France) s'accommodait du roi Henry VI sous l'autorité duquel, par l'entremise du régent Bedford, l'ordre et la sécurité régnaient, le commerce était florissant, les approvisionnements étaient sécurisés. <br /> <br /> Reste la majorité méridionale du troisième tiers qui ignorait ou voyait de très loin les actions de la Pucelle qui ne les concernaient guère. Enfin une fraction, circonscrite dans le royaume du "petit roi de Bourges" qui, elle, et avec bien des raisons pratiques,encourageait et s'extasiait devant les "miracles" de Jeanne.<br /> <br /> Globalement, quatre "Français" sur cinq étaient soit hostiles soit indifférents. <br /> <br /> Encore faut-il préciser qu'à l'époque de Jeanne d'Arc, une vingtaine de départements actuels, à l'est du Rhône, de la Saône, de la Meuse, se trouvaient hors du royaume de France et dépendaient, au moins virtuellement, du Saint-Empire germanique. <br /> <br /> <br /> <br /> Parler de libératrice nationale à propos de Jeanne d'Arc est faire un amalgame forcé, erroné et trompeur. Ce qui n'enlève rien aux qualités humaines de la Pucelle.<br /> <br /> <br /> <br /> Alain VAUGE<br /> <br /> auteur de "J'ai nom Jeanne la Pucelle, Journal d'une courte vie" qui vient de paraître aux éditions Bénévent. <br /> <br /> Pour en savoir plus :<br /> <br /> http://jeannedarc.monsite-orange.fr
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