accueil - livre "Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?", Daniel Lefeuvre et Michel Renard (Larousse)
sommaire de ce blog
1 - le livre, les auteurs
2 - revue de presse *** CE QU'EN DIT LA PRESSE
3 - iconographie
4 - bibliographie
5 - textes sur l'identité nationale
6 - identités de la France
7 - patrimoine et lieux de mémoire
8 - controverses sur l'identité nationale
9 - La Marseillaise
10 - politiques de l'identité nationale
11 - Québec : identité française d'Amérique
12 - sur la Résistance (1940-1944)
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blog ouvert le 6 septembre 2008
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** références des citations du livre Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? **
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** réponse à Houria Bouteldja qui dit que l'État-nation l'emmerde...
** réponse à Thomas Wieder sur le musée de l'histoire de France
** réponse à Emmanuel Raveline sur l'Europe et l'identité nationale
** réponse à Esther Benbassa qui dit que l'identité nationale est un "leurre"
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Faut-il avoir honte
de l'identité nationale ?
Daniel Lefeuvre, Michel Renard
Dans la plus ancienne nation d'Europe, l'identité nationale n'a plus la cote.
Il n'est question que "d'identité fantasmée", de "mythe national", "d'intolérance culturelle", de "xénophobie d'État". On écrit que la "nation porte la guerre en son sein comme la nuée porte l'orage", selon une fausse citation de Jaurès sur laquelle nous reviendrons. On affirme que c'est la "droite qui, depuis un siècle, a toujours privilégié le national contre une gauche rassemblée autour du social", etc.
Ceux des Français qui tiennent la notion d'identité nationale pour autre chose qu'une pathologie développeraient une ringardise du national, une obsession des origines, voire un racisme honteux. Il faudrait sacrifier toute fierté d'être Français et se défaire d'une "construction" de l'histoire de France, fruit des idéologues d'une Troisième République qui, par "bourrage de crâne patriotique", aurait envoyé au massacre des millions d'hommes, un beau soir d'août 1914.
Nous refusons cette dévaluation arbitraire de la notion d'identité nationale comme si, tout au long de l'histoire, elle n'avait eu qu'une seule signification. Nous refusons la mise en accusation, quelque peu paranoïaque, d'une prétendue machine républicaine qui ferait violence à la "France plurielle et métissée", en lui inculquant une "identité" qui ne serait pas la sienne.
Nous contestons la dévalorisation, sans examen historique, d'un héritage qui a enfanté l'humanisme de Montaigne, le rationalisme de Descartes, la résistance au fanatisme chez Voltaire, le souffle de Hugo. Mais aussi la Révolution française et la République, le courage de Gambetta, le choix absolu de la justice chez les dreyfusards, l'héroïsme des tranchées et les sacrifices de la Résistance. Avec Simone Weil, nous disons que l'amour du passé n'a rien de réactionnaire.
Daniel Lefeuvre et Michel Renard, éditions Larousse
en librairie depuis le 3 novembre 2008
Introduction
1 - Est-il suspect de parler d'identité nationale ?
2 - La France d'avant la France
3 - Jeanne d'Arc était-elle française ?
4 – Identité française et Grande Nation
5 - Faut-il dénationaliser l'histoire de France ?
6 - L'identité nationale et les historiens
7 - L'identité nationale est-elle toujours de droite ?
8 - Peut-on être français sans parler le français ?
9 – L'immigration est-elle un danger pour l'identité nationale ?
10 – L'islam menace-t-il l'identité nationale ?
Conclusion
Vincent van Gogh
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Honoré d'Estienne d'Orves, lieutenant de vaisseau, rallie De Gaulle en juillet 1940 et obtient d'être envoyé en France occupée ; parti sur le Marie-Louise, bateau de pêche armé par des pêcheurs bretons, il débarque le 22 décembre 1940 aux environs de la pointe du Raz et devient l'un des premiers animateurs de réseaux de résistance ; trahi, il est arrêté le 20 janvier 1941 ; il fut exécuté par les nazis le 29 août 1941 :
"Notre fierté d'être Français est basée sur la conscience de nos droits, sur les souvenirs de notre histoire, et non sur la conscience d'une supériorité innée. Ce sentiment qui nous unit, ce n'est pas la race, c'est la nation constituée au cours des siècles, avec au départ des races différentes. C'est un ciment de la raison qui est de devenir celui du cœur et qui n'en est pas moins fort."
cité in Honoré d'Estienne d'Orves, un héros français, Étienne de Montety, Perrin, 2001, p. 294.