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identité nationale

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identité nationale
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20 janvier 2009

bon pour les autres

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bon seulement pour les autres...?

Michel RENARD


Lu dans Le Monde daté du 19 janvier : "La nation-Obama face à l'histoire. Plus qu'un concert, ce fut une fresque patriotique. Les festivités d'investiture de Barak Obama ont commencé dimanche 18 janvier, à Washington, par un hymne à la "grandeur de l'Amérique", balayant 200 ans d'Histoire, des épisodes les plus glorieux aux moments les plus sombres. Un moment de patriotisme, mais dans sa version Obama : sans nationalisme."

Ainsi, la nation, le patriotisme, la grandeur du pays sont des valeurs adulées aux États-Unis et connotées positivement chez tous les observateurs de l'accession de Barak Obama à la Maison Blanche. En France, c'est la sociologie soupçonneuse et l'antiracisme fourvoyé qui disqualifient la nation. En attendant les élections européennes, à l'occasion desquelles les 90% de journalistes qui étaient favorables au "oui" en 2005 vont se réveiller et faire assaut de ringardisation du cadre national.

aucune action collective sans cadre national

Nous leur répliquerons avec les propos déjà anciens d'Emmanuel Todd dans l'Illusion économique (1999) : "le taux d'abstention massif à l'échelle continentale, évoque l'inexistence collective européenne. L'indifférence des peuples explique, autant que les perspectives sombres de l'économie, la faiblesse de l'euro. Pas de monnaie sans État, par d'État sans nation, pas de nation sans conscience collective". "L'Illusion économique - disait son auteur, affirme qu'aucune action collective, économique notamment, n'est possible sans utilisation du cadre national" (préface).

Cette prophétie, Barak Obama l'a faite sienne. Son discours d'investiture a été marqué par la référence aux idéaux fondateurs, aux pères fondateurs, à la dimension nationale-: «Notre nation est en guerre contre un vaste réseau de violence et de haine (...) Nous réaffirmons la grandeur de notre nation en sachant que la grandeur n’est jamais donnée mais se mérite. (...) À compter d'aujourd'hui, nous devons nous reprendre, nous secouer et commencer à refaire l'Amérique». Le 44e président des États-Unis ne parle pas de défaire son pays et de l'abandonner aux inconstances d'un cadre supranational. C'est l'inverse.

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la mobilisation de la nation

C'est la grammaire des réalités nationales qui est conjuguée pour l'arrivée de ce président. La correspondante du Figaro à Washington le rapportait le 19 janvier : "À Philadelphie, berceau de la nation américaine, où débutait l'expédition, Barack Obama a rappelé à ses compatriotes «les défis immenses» qui l'attendent en tant que 44e président des États-Unis, les invitant à prendre exemple sur «l'idéalisme et la persévérance» montrés par les fondateurs de la nation en 1776, quand ils lancèrent le combat pour l'indépendance. «Nos problèmes sont peut-être nouveaux, mais ce qui est nécessaire pour les surmonter ne l'est pas», a affirmé ce passionné d'histoire. «Ce dont nous avons besoin, c'est d'une nouvelle déclaration d'indépendance, pas seulement pour notre nation, mais dans nos vies, pour nous libérer de l'idéologie et de l'étroitesse d'esprit, des préjugés et du sectarisme», a-t-il poursuivi, avant de lancer «tout est possible en Amérique !», manière pour lui de renouveler son appel à la mobilisation de la nation en ces temps de grave crise."

Et comme l'écrit Laure Mandeville dans ce même journal aujourd'hui : "C'est sans doute parce que cette quête d'unité coïncide aujourd'hui avec celle de la nation tout entière qu'il a finalement été élu".

Ségolène Royal se flatte d'avoir "inspiré" Barak Obama. Si cela est vrai, il ne doit pas s'agir de la référence nationale, car sur le site de ses partisans à Lacanau (département de la Gironde), on écrit qu'Éric Besson, "collabo" (...!!), "se glisse dans le pantalon vichyssiste d'Hortefeux" (source).
En France, la référence à l'identité nationale c'est vichyssime...! Bravo... Mais c'est bon en Amérique. Allez comprendre.

Michel Renard

PS (1) - En Algérie, le Conseil constitutionnel vient de rappeler les conditions de candidature pour concourir à l'élection présidentielle.
Voici quelques-uns de ces critères : "un engagement (manuscrit en langue nationale officielle) signé par le candidat portant sur : la non utilisation des composantes fondamentales de l'identité nationale dans sa triple dimension, islamique, arabe et amazighe, à des fins partisanes-; la promotion de l'identité nationale dans sa triple dimension, islamique, arabe et amazighe, (...) la consolidation de l'unité nationale ; la préservation de la souveraineté nationale ; l'attachement à la démocratie dans le respect des valeurs nationales", etc... (source).
L'identité nationale, les valeurs nationales, c'est bon pour l'Algérie. Pas pour la France. Allez comprendre.

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PS (2) - Interview d'Éric Besson dans Le Monde du 20 janvier 2009:

Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?
Éric Besson - Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté ? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème. (source)

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9 décembre 2008

la République ou l'Hexagonie ?

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larguons la France républicaine, ennemie de la diversité…

place à l'Hexagonie !

Chaque semaine apporte sa néfaste nouvelle. Le rapport de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) sur les "stéréotypes et discriminations" dans les manuels scolaires se révèle le fourrier des partisans de l'inculture, au nom du respect de la diversité. La décision du ministre Santini supprimant l'épreuve de culture générale dans les concours administratifs enfonce un coin supplémentaire dans l'application du principe d'égalité, toujours au nom du respect de la diversité. L'universel s'éloigne un peu chaque fois.

La réforme des lycées fragilise le socle des savoirs transmis au profit d'un saupoudrage d'options aussi vite choisies qu'abandonnées. La réforme des concours de recrutement des professeurs (Capes) réduit le savoir disciplinaire à une peau de chagrin au profit des gadgets délétères du pédagogisme et autres prétendues "sciences de l'éducation" qui se légitiment par la prétention de traiter la diversité. Dans les deux cas, c'est l'exigence d'une compétence intellectuelle qui s'amoindrit. République et école en chute libre, danger.

l'absence d'État défait la France

Régis Debray, prophétique, décrivait ces involutions il y a vingt ans déjà : "L'État républicain a pour fin 273810052Xd'assumer dans la société la fonction de l'universel. Il a, à ce titre, partie liée avec l'École, cette institution qui a elle-même pour fin de faire accéder tous les petits d'homme, quelle que soit leur origine sociale, à l'universalité du Savoir. L'enfant est instruit, c'est-à-dire mis en état d'exercer son jugement, afin d'être en mesure, plus tard, d'exercer ses droits et de remplir ses devoirs de citoyen (les deux n'étant pas séparables). (…) Elle requiert d'abord la dignité, la primauté, la célébration, la reconstruction des lieux, personnels et rituels d'enseignement (…) Le désarmement unilatéral et non contrôlé de l'instruction publique (au bénéfice d'autres notions et pratiques telles quel le dressage, l'apprentissage, l'information, l'habileté, l'adaptation à son milieu social ou professionnel) [il faudrait ajouter aujourd'hui à cette liste : l'adaptation à son origine, à sa communauté, à la diversité…]-; le discrédit de l'esprit critique, de l'idéal savant et du "scolaire" sous les coups du dogmatisme médiatique, la recherche, partout, de l'institution nulle ou quelconque disqualifient l'ancien État de droit au bénéfice des nouveaux pouvoirs de fait" (Que vive la République, 1989).

Voilà donc vingt ans que les éléments structurant l'identité collective républicaine - en ses grands socles en tout cas – sont malmenés. Ils l'ont été par la gauche, qui s'est acharnée contre l'école de la culture. Ils le sont par la droite, dans sa bien curieuse lutte pour le respect de la diversité.

En 1953, Charles De Gaulle confiait à son fils : "La gauche m'avait abandonné au lendemain de la Libération parce qu'elle est contre l'État. La droite m'a abandonné ensuite parce qu'elle est contre le peuple" (cité par Maurice Agulhon, De Gaulle, histoire symbole, mythe, 2000). Cinquante ans plus tard, la polarisation s'est inversée. La gauche est contre le peuple (1), la droite est contre l'État. À chaque fois, cependant, c'est la France qui pâtit parce qu'elle n'est pleinement elle-même que lorsque l'État fait la France : "l'absence d'État défait la France", écrivait le général en 1956. La France vaincue, il ne restera plus que l'Hexagonie : théâtre agonistique marqué par l'oubli d'un héritage et d'une histoire commune et par la surenchère mémorielle et tous les syndromes centrifuges de la diversité.

Michel Renard

(1) lire La gauche sans le peuple, Éric Conan, Fayard, 2004.

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8 décembre 2008

protéger le souvenir des combattants inhumés à Notre-Dame-de-Lorette

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une part de la fraternité française

à nouveau profanée

le souvenir des combattants
inhumés dans la nécropole

de Notre-Dame-de-Lorette doit être protégé

Nuit du dimanche 7 au lundi 8 décembre. Des centaines de stèles de combattants musulmans de l'armée française ont à nouveau été vandalisées, dégradées par des tags. Est-il donc si compliqué d'installer un système de surveillance dans cette nécropole nationale du Pas-de-Calais ? Dans la nuit du 18 au 19 avril 2007, 52 sépultures musulmanes avaient déjà été profanées. Un an plus tard, le forfait fut réédité  avec le saccage de 148 tombes musulmanes dans la nuit du 5 au 6 avril 2008. Deux individus mis en cause, deux individus responsables...! Et l'opinion d'un pays que l'on blesse, des tensions imbéciles que l'on avive.

"Une nation est une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé (...)" écrivait Ernest Renan. Il faut sanctuariser les vestiges de ce passé. Non par pathologie muséographique mais parce qu'ils donnent un sens à notre existence. Si les discours sur l'identité nationale ont quelque vérité, il faudrait mettre un terme à ces profanations inexcusables, à cette désolation inacceptable.

Michel Renard

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la profanation de décembre 2008

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les gendarmes venus enquêter, décembre 2008

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désolation...

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la profanation de 2007


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5 décembre 2008

un islam radical antifrançais et antisémite

Ces groupes radicaux séduisent d'autant plus facilement les jeunes qu'ils sont en rupture avec la société française mais également avec l'islam traditionnel des parents. Ap/Cosgrove



De plus en plus de femmes islamistes

radicales en France


À Auxerre, une trentaine d'entre elles multiplient les propos

antifrançais et antisémites

De loin, leur groupe est impressionnant. Une trentaine de femmes perdues sous leur niqab noir. Des silhouettes qui ne sont pas passées inaperçues à Auxerre, où ce groupe, qui se revendique du tabligh, une mouvance piétiste et fondamentaliste, a attiré l'attention de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). La mouvance radicale se féminise, à en croire les policiers. À Auxerre, ce groupe est particulièrement prosélyte, suivant la doctrine des tablighs, ces croyants qui entendent reproduire le mode de vie du prophète et vont au-devant des publics, notamment marginalisés, pour porter cet islam du pied de la lettre.

À la sortie des écoles, ces femmes entièrement voilées abordent les mères de famille, proposent une éducation musulmane, engagent à rejoindre un groupe de lecture du Coran. Elles forment un groupe soudé et tourné contre l'Occident, décrit la DCRI. Ces femmes se réunissent pour vouer aux gémonies la France, les juifs, qu'il  «faut anéantir» et parler de djihad. À leur tête, deux femmes, l'une marocaine, l'autre convertie, mèneraient ces actions, dans la mouvance d'un imam surveillé, el-Mouloudi Moutaa.

«On observe une montée en puissance du féminisme islamique, avec son versant radical», confirme Bernard Godard, auteur des Musulmans de France (Robert Laffont). Les mouvements tablighs, mais aussi salafistes, tout aussi fondamentalistes, mais plus politiques, connaissent un succès croissant, avec la recrudescence des prêches enflammés, selon la DCRI. Notamment parmi les femmes, du Maghreb et d'Afrique noire, «ce qui est nouveau».

Ni intégration ni émancipation

Ces groupes séduisent d'autant plus facilement les jeunes qu'ils sont en rupture autant avec la société française qu'avec l'islam traditionnel des parents. «Ce n'est plus la génération des filles voilées qui avaient manifesté contre la loi sur les signes religieux à l'école, en agitant des drapeaux français», poursuit-il. Ces recrues gardent de leur jeunesse française les outils de la modernité, la revendication d'une place au même titre que les hommes. Elles s'investissent sur les forums Internet radicaux, organisent leurs propres manifestations.

«Mais se fichent de l'intégration». La plupart étaient «oppressées dans leur famille, marginalisées dans la société. Elles transforment leurs frustrations dans cet islam sectaire où l'on obtient facilement des bons points», analyse Antoine Sfeir, qui vient de publier une Lettre ouverte aux islamistes (avec Ghaleb Bencheikh, chez Bayard).

«La religion leur permet de s'affirmer». Certaines de ces femmes radicalisées ont servi de boîtes aux lettres dans des réseaux terroristes démantelés. Mais leur extrême visibilité les écarte de l'action clandestine et vise la propagande, estime encore Sfeir. Car ces femmes s'attaquent à l'idée que l'émancipation occidentale serait un bienfait.

Le Figaro, Cécilia Gabizon, 5 décembre 2008

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Auxerre

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30 novembre 2008

comptes rendus de presse

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revue de presse écrite,

audio-visuelle et en ligne



l’héritage historique
dont nous sommes tous les légataires


source : http://luette.free.fr/spip/spip.php?article241
19 mars 2009

En janvier dernier, le président Nicolas Sarkozy annonçait la création prochaine d’un "musée de l’Histoire de France". Cette annonce suscita quelques interrogations chez les historiens. Les uns jugèrent le projet inutile, les autres y virent un bon moyen pour renforcer " l’identité nationale". Le débat était lancé.

Mais, il ne fallut pas attendre longtemps pour que les clairons de l’indignation retentissent. En quelques jours, la causerie fut transformée en controverse stérile.

Et c’est ainsi à chaque fois que la question de l’identité nationale se pose.

Pourtant, la nation, le patriotisme, la culture et les traditions d’un pays sont des valeurs adulées quand il s’agit de promouvoir ou de défendre l’indépendance d’un peuple en lutte. Aujourd’hui encore, ce sont ces arguments fondateurs de l’anticolonialisme, qui reviennent dans les discours de ceux qui défendent la cause palestinienne, tibétaine, kurde....

Dans certains cas, le recours à l’identité nationale peut même devenir branché. N’a-t-on pas vu à l’occasion de la dernière élection américaine, les média et la classe politique française s’enthousiasmer devant le patriotisme de Barack Hussein Obama.

Et que dire de ceux qui manifestent pour préserver le modèle social français mis à mal par la mondialisation libérale ? N’y-a-t-il pas dans leur "résistance" une once de fierté nationale ?

Or en France, la Nation et l’identité nationale n’ont plus la côte. C’est Sympa... mais chez les autres.

Le relativisme à tous crins, la sociologie sermonneuse, l’antiracisme dévoyé, le multi-culturalisme souriant, auront permis, à toute une partie de la gauche française, de rompre avec l’idée nationale. Pour la gauche moderne, et l’armada d’historiens militants qui lui serve de caution, l’identité française est réductible à une mythologie vichyssoise, racialiste et xénophobe. À en croire leurs lamentations, il serait presque honteux de trouver dans l’Histoire de France des raisons d’être fier et même pire, d’en tirer une quelconque identité.

Pour Daniel Lefeuvre et Michel Renard, auteurs du livre " Faut il avoir honte de l’identité nationale ? " ce rejet idéologique qu’exprime la gauche depuis de nombreuses années, est caricatural et ridicule. Réduire l’identité française à une identité fantasmée, ou à de la xénophobie d’Etat, c’est faire peu de cas de l’héritage historique dont nous sommes tous les légataires. Les deux auteurs refusent "la mise en accusation, quelque peu paranoïaque, d’une prétendue machine républicaine qui ferait violence à la "France plurielle et métissée", en lui inculquant une "identité" qui ne serait pas la sienne."

À l’heure où se chante à l’unisson les louanges hypocrites de la riche et merveilleuse diversité, le temps n’est-il pas venu de se réappropier l’Histoire d’une nation assimilatrice, fraternelle, égalitaire et libre ?

Ecouter l’entretien avec Michel Renard



remet bien des idées en place

Dans le numéro 72 de Politique Magazine (mois de mars), Yvan Blot propose la note de lecture suivante à propos de l'ouvrage de Daniel Lefeuvre et Michel Renard :


Identit__nationale_couv_d_fCe petit livre courageux de deux enseignants remet bien des idées en place. Avec d'abord cette citation de la philosophe Simone Weil dans l'introduction : "...Nous ne possédons d'autre vie, d'autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés, par nous... L'amour du passé n'a rien à voir avec une orientation politique réactionnaire."

Les auteurs ne sont pas conservateurs, ils aiment la France, son patrimoine et son histoire, des croisades aux guerres révolutionnaires. L'identité nationale est la conscience de l'appartenance à une communauté, mais aussi un substrat historique, dont ils font remonter les origines à Jeanne d'Arc et même plus loin, au partage de Verdun en 843, lorsque l'héritage de Charlemagne fut divisé entre Charles le Chauve, dont les terres constituèrent la future France, et Louis le Germanique, dont la Francia Orientalis donna naissance à l'Allemagne.

Aussi le sentiment national n'est-il ni de droite ni de gauche mais devrait être commun à tous les Français.

Pour Lefeuvre et Renard, la langue française est le socle de notre identité, surtout depuis la fin de la monarchie. Très logiquement, ils abordent ensuite la question de l'immigration, démontrant l'impasse à laquelle aboutit le multiculturalisme tant vanté dans nos sociétés occidentales, qui n'aiment rien tant que de scier la branche sur laquelle elles sont assises. Or, même un Claude Lévi-Strauss pense qu'il faut défendre les particularismes culturels.....

Et comment évoquer ce sujet sans s'interroger sur la place de l'Islam face à notre identité nationale ? Pour les auteurs, le rôle de la nation est d'assimiler les éléments nouveaux, sous peine de s'autodétruire. Mais cela ne doit pas être au prix du renoncement à notre être historique propre, car, comme le rappelait déjà Rousseau, il est facile d'aimer "les tartares pour être dispensé d'aimer ses voisins". La sagesse ecclésiale l'avait affirmé bien avant lui : "charité bien ordonnée commence par soi-même" et permet après d'aider les autres...

Appliquant ce principe à leur domaine, celui de l'Éducation nationale, nos deux professeurs estiment que les élèves doivent obéir aux lois existantes, qui ne sont pas négociables, et que les enseignants sont là pour les encadrer et les protéger, et non pour se soumettre à leur diktat.

Un livre sans connotation idéologique d'auteurs qui aiment leur pays et ont les pieds sur terre !

Yvan Blot

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source internet de l'article

   
  impeccablement documenté

4.0 étoiles sur 5         actualité de Renan, 8 février 2009

Par  Edmond Legoutiere  - Voir tous mes commentaires

Très bon petit ouvrage, de lecture facile et impeccablement documenté, dans la même veine que Pour en finir avec la repentance coloniale, précédemment publié par l'auteur. Il donne envie de relire Renan qui définissait la nation comme "l'aboutissement d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouement" (Qu'est-ce qu'une nation, 1882). Très salutaire, à l'époque où l'on nous serine que la France est à réinventer chaque matin.

source : http://www.amazon.fr/Faut-il-avoir-honte-lidentit%C3%A9-nationale/dp/2035837065




une certaine idée de la France

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par David Saforcada le Mercredi 7 Jan - 16:41

Faut il avoir honte de l'identité nationale ?, édition Larousse - "à dire vrai", de Daniel Lefeuvre et Michel Renard

un livre à lire pour tous ceux qui croient encore en une certaine idée de la France, loin des clichés "patriote = facho" ...

Secrétaire Général de France Bonapartiste



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Une année de crise
Ivan RIOUFOL

(...) Pour 2009, une conjonction de malaises sociaux et éducatifs se profile, dont la jeunesse  pourrait être le porte-voix. À dire vrai, elle a des raisons de s'estimer bernée par une société qui s'endette sur son dos, la flatte pour mieux la tromper et l'abrutit de son matérialisme. Quand le chercheur Patrick Weil défend (dans Le Monde du 17 décembre) la suppression, pour les concours, des épreuves de culture générale et de langues vivantes parce qu'elles seraient "discriminantes", cette acceptation d'une déculturation, déjà décrite (Bloc-notes du 5 décembre), revient à encourager une régression.

(...) Laisser croire, comme le fait la pensée moutonnière, que seul le pouvoir d'achat serait au centre des préoccupations des gens revient à s'aveugler sur le reste. Or la tension dépasse de simples préoccupations terre à terre, auxquelles le gouvernement devra bien sûr répondre. L'inquiétude collective tient à l'avenir de la nation elle-même. Comme le note Jean-Pierre Chevènement (Sénat, 1er décembre), "l'effacement de la France" est devenu un risque, notamment si devaient triompher "les communautarismes et la perte du lien civique ; antichambre de la guerre civile". Les profanations de lieux de culte sont en cela de mauvais présages. Voilà le vrai défi à relever pour 2009.

Sursaut

S'il doit y avoir un sursaut, il doit apparaître notamment à travers une hiérarchie des réformes et une lucidité face aux menaces intérieures. L'école ne peut plus être cette priorité floue alors qu'elle est au centre de la cohésion sociale affaiblie. Les professeurs Daniel Lefeuvre et Michel Renard doivent être entendus quand ils écrivent : "Il faut admettre que l'islamisme est bien une idéologie de rupture avec la culture occidentale, avec  l'identit" nationale française " (in Faut-il avoir honte de l'identité nationale  ? Larousse). L'extrémisme de gauche partage d'ailleurs avec l'" islam révolutionnaire" de semblables ennemis qui les rapprochent. Quant à l'effet  Obama, qui aura monopolisé une partie de 2008, il ne peut être compris, comme il l'a été en France, comme une incitation à promouvoir des minorités parce qu'elles seraient noires ou arabes. Puisse 2009 donner davantage la parole à ceux et celles qui, comme Malek Boutih, Fadela Amara, Sihem Habchi, Bouchera Azzouz, Malik Benlarbi, etc., défendent la seule méritocratie républicaine et la fierté d'être français.

Ivan Rioufol
Le Figaro, 24 décembre 2008
voir aussi ici


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publié le 11 décembre 2008, Le Point, n°1891
      

La querelle de l'identité nationale

Alain Duhamel

La création d'un ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'identité nationale et du Codéveloppement confié à Brice Hortefeux avait déclenché l'année dernière une controverse théâtrale. Des intellectuels de renom, des associations et des mouvements de gauche avaient vu dans le terme d'«identité nationale» l'ombre du nationalisme et le spectre de la xénophobie. Les sifflets qui ont de nouveau accueilli La Marseillaise lors du match amical de football France-Tunisie ont ravivé les craintes, à droite cette fois-ci, face à ce qui était ressenti comme un refus du patriotisme tricolore et un rejet de l'identité nationale. L'éternelle querelle du sentiment national resurgit donc plus que jamais. L'essai vigoureux, bien informé mais délibérément polémique, que publient deux historiens sous le titre Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? (1) paraît donc à point nommé.

Les deux auteurs ont en somme historiquement raison et politiquement tort. Daniel Lefeuvre et Michel Renard n'ont évidemment aucun mal à établir l'ancienneté et l'authenticité du sentiment national français. Qu'il soit apparu durant la guerre de Cent Ans contre les Anglais est un fait. Qu'il se soit caractérisé par le légitimisme monarchique, par la puissance de l'État (spécificité française), par la langue, par la culture, par les sentiments, point de doute non plus. Qu'il ait pris la forme du patriotisme populaire sous la Révolution, qu'il ait alors d'abord plongé ses racines à gauche, au moins jusqu'aux années 1900, certes.

Que le nationalisme se soit ensuite ancré à droite, c'est encore vrai. Nos auteurs, qui avancent bardés de citations incontestables des meilleurs historiens (Braudel, Le Goff, Le Roy Ladurie, Nora, etc.), peuvent revendiquer sans faiblir une identoté nationale légitime et démocratique. En revanche, leur extrême anxiété face à l'islam au sein de notre société si laïque et si sécularisée, leur crainte des langues régionales, leur peur de l'immigration (une constante française qui a toujours eu besoin de trois générations pour s'assimiler, ils le savent) paraissent tout à coup abusives et systématiques. Leur science cède alors le pas à leurs émotions et leur rigueur, à leurs préjugés.

Voilà un reproche que l'on ne peut pas faire à Blandine Kriegel, qui, sur un sujet tout proche, publie avec Querelles françaises (2) un livre original, savant et néanmoins vivant. Il s'agit de la biographie intellectuelle d'une universitaire renommée, spécialiste de philosophie politique, qui a également présidé le Haut Conseil à l'intégration et participé à des rapports retentissants sur la réforme de l'État ou de la justice. Pour la place spécifique de l'Etat dans l'identité française, pour le rôle fondateur du droit dans notre pays, pour les insuffisances criantes de la séparation des pouvoirs en France --notamment l'autonomie contestée du judiciaire -, elle fait preuve d'une belle vigueur, d'ailleurs célébrée avec éblouissement dans la préface ébouriffante et foisonnante d'Alexandre Adler, son mari à la ville

1. Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?, de Daniel Lefeuvre et Michel Renard (Larousse, 188 pages, 9,90 €).
2. Querelles françaises. Entretiens avec Alexis Lacroix, de Blandine Kriegel (Grasset, 330 pages, 19,50 €).

Aain Duhamel
publié le 11 décembre 2008,
Le Point, n°1891
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- blog fdesouche : à propos de ce compte-rendu

- autre point de vue sur ce compte rendu : blog de la Droite libre


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- sélection de la médiathèque de France Culture

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Aper_u_de__2008_11_29_1514_FIGA_49822D_   cliquer pour agrandir

- Le Figaro Magazine, 29 novembre 2008, article de Jean Sévilla : lire en Pdf

En 2007, la création du ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'identité nationale et du Codéveloppement suscitait la polémique en raison de son intitulé. "Identité nationale", accusaient les détracteurs, est une formule qui renvoie à une conception essentialiste de la nation, source d'intolérance et de fermeture. Daniel Lefeuvre, professeur d'histoire à l'université Paris VIII, et Michel Renard qui enseigne l'histoire au lycée de Saint-Chamond, reprennent la question sous l'angle de la généalogie de l'idée nationale en France. Montrant que la conscience du fait national est apparue dès le Moyen Âge, ils plaident pour son interprétation républicaine, soulignant que le mot "identité" n'exclut pas une invitation à partager un système de valeurs. Sur un sujet qui fâche, un petit livre clair, signé par deux auteurs qui n'ont pas peur de leur ombre.

Jean Sévilla

Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? de Daniel Lefeuvre et Michel Renard, Larousse, 192 pages, 9,90€

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- sur le site de "Riposte laïque" :

- édito de Cyrano : "Sommes-nous d'affreux franchouillards si nous aimons notre pays, la France ?"

- compte rendu de lecture par Pierre Cassen, 11 novembre 2008

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Quelques réactions avant la parution de l'ouvrage :

- Gilles sur son blog, à la date du 19 septembre : exigeant.canalblog.com

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- Elisseievna sur son blog, à la date du 28 septembre : blog féministe anti-totalitaire

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20 novembre 2008

composantes identité nationale (en 1500 signes...!)

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Quelles sont
les composantes

de l'identité nationale ?

Michel RENARD, pour Le Nouvel Économiste


Le mot "nation" n'appartient plus à la langue commune. Pour certains, il n'est qu'un théâtre "citoyen" privé de généalogie ou l'enclos de "diversités" rivalisantes. Pour d'autres, la France est une réalité antérieure à notre naissance ou à notre arrivée dans le pays. Une langue et une littérature prolifiques, des édifices et des trésors artistiques, une topographie rurale, une armature étatique, une tradition culinaire… Il n'y a aucun racisme là-dedans. Le souvenir d'une histoire longue : Verdun en 843, Bouvines en 1214, Jeanne d'Arc, le Grand Siècle, la Révolution française.

Et plus près de nous la conquête républicaine de la démocratie et de la laïcité, l'aventure coloniale, Verdun en 1916, les sacrifices de la Résistance, l'égalité homme-femme. Cette identité "a mon cœur dès mon enfance" disait Montaigne. La "mémoire" aussi a changé. Elle n'est plus l'héritage de cette positivité, mais le lessivage d'un passé condamné : l'esclavage, la Terreur, la colonisation, Vichy, la guerre d'Algérie. Faut-il oublier la courtoisie puis l'humanisme, le rationalisme de Descartes, la résistance au fanatisme chez Voltaire, le souffle de Hugo ? Ou encore la charité de Vincent de Paul et le rayonnement du curé d'Ars ?

Aucune nomenclature n'épuise l'identité nationale. Elle est une alchimie mystérieuse. Un "principe spirituel résultant des complications profondes de l'histoire" (Renan) mais capable d'accueillir des apports culturels et religieux venant l'enrichir sans prétendre le supplanter.

Michel Renard
Le Nouvel Économiste, n° 1454
du 20 au 26 novembre 2008

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19 novembre 2008

Pour savoir s’ils sont sous-représentés, il faut donc connaître le nombre de Noirs en France, ce qui n’est pas le cas

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Statistiques :

la question des minorités en France

Michèle TRIBALAT

 

Alors que le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) revendique une plus grande place des candidats issus des minorités aux prochaines élections, l’auteur, démographe à l’Institut national d’études démographiques (Ined), prend part au débat.

En France, l’élection de Barack Obama a conduit à des réactions préoccupantes. Alors qu’elle dénote un dépassement de la question noire aux États-Unis, comme y avait invité le candidat, elle est trop souvent interprétée en France comme une simple affaire de couleur.

Le Cran a profité de l’aubaine pour mettre en avant ses revendications. Il avance un nombre de personnes dites noires hautement improbable, sans soulever l’once d’un désaccord. On a déjà connu cela du temps de Calixthe Beyala, qui chiffrait le peuple noir à 7 millions en 2000 ! La seule référence disponible est une enquête réalisée pour le Cran en 2007, qui évalue leur pourcentage dans l’Hexagone à 2,5 %. Aujourd’hui, le président du Cran, Patrick Lozès, nous assure qu’il y aurait 5 millions de Noirs en France, y compris ceux des DOM, et que ce nombre égale celui des personnes d’origine maghrébine. D’après mes estimations, le nombre de ces derniers vivant en métropole, sur trois générations, serait de 3,5 millions en 2005, soit près de 6 % de la population, ce qui rend le chiffre du Cran tout à fait irréaliste.

L’incapacité à mettre en cause un chiffre avancé par un Noir sur le nombre de Noirs en France en dit long sur notre société et constitue un traitement discriminatoire à part entière. Mais elle tient aussi au parisianisme de la presse nationale. Cette dernière extrapole la situation française d’après ce qu’elle a sous les yeux. 60 % de l’immigration subsaharienne arrive en Ile-de-France. La migration des DOM a été elle aussi très francilienne.

Le CSA vient de réaliser une enquête sur les émissions télévisées et la présence, sur nos écrans, des Noirs et des non-Blancs, mais oui des non-Blancs ! Un Arabe est ainsi classé parmi les non-Blancs par le CSA et parmi les Blancs aux États-Unis ! Les non-Blancs en général, et les Noirs en particulier, seraient sous-représentés à la télévision : 8 % de Noirs dans l’ensemble des programmes, ce n’est pas assez. Il faut revenir au b.a.-ba statistique : on ne peut établir une sous-représentation d’une catégorie particulière sans disposer d’une référence nationale. Pour savoir s’ils sont sous-représentés, il faut donc connaître le nombre de Noirs en France, ce qui n’est pas le cas, enquête du Cran en 2007 mise à part. Tout le reste n’est que divagations.

Le plus drôle c’est que, même d’après les hypothèses les plus fantaisistes du Cran, les Noirs ne seraient pas sous-représentés à la télévision. Le CSA nous dit que les non-Blancs ne constituent que 11 % des personnages recensés dans la fiction française contre 19 % dans la fiction américaine. Faut-il préciser que le cinéma américain n’est pas destiné en priorité au public français ? En 2007, aux États-Unis, où l’on élabore des statistiques raciales, 14 % des Américains sont noirs.


l’abstention de la statistique publique n’a pas empêché
le ressassement des questions ethnoraciales

En France, on ne devrait pas pouvoir à la fois se vanter d’avoir réussi à faire barrage aux statistiques ethnoraciales et espérer connaître la situation des Noirs. Pourtant, manifestement, dans ce pays, on sait sans avoir besoin de compter. Or le Conseil constitutionnel a interdit les statistiques fondées sur une appréciation subjective. Mais c’est pour la bonne cause. Non ?

La question étant sur la table, il vaudrait mieux avoir des statistiques bien faites plutôt que des évaluations approximatives élaborées par des groupes de pression, fort légitimes, mais directement intéressés par les résultats. L’abstention de la statistique publique n’a pas empêché le ressassement des questions ethnoraciales.

Michèle Tribala
mercredi 19 novembre 2008
Le Figaro

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12 novembre 2008

plus de défilé du 11 novembre à Montreuil (Seine-Saint-Denis)

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Dominique Voynet, maire de Montreuil

ne veut plus de défilé

pour commémorer le 11 novembre

mais les anciens combattants défilent quand même


- extrait d'un article du journal Le Parisien, 12 novembre 2008

La décision de la maire (Verts) Dominique Voynet de réduire la commémoration de l’Armistice au seul rassemblement officiel devant le monument aux morts et de supprimer, sans concertation avec les associations d’anciens combattants, le traditionnel cortège de civils et d’anciens militaires, d’élus et d’anonymes, n’est pas passée. 
Depuis qu’ils ont reçu le carton d’invitation-programme de la cérémonie, les anciens combattants n’en décoléraient pas.

Les élus seuls à l'entrée du cimetière

La mairie a eu beau justifier la «modification de forme» des commémorations par sa volonté d’y attirer plus de jeunes, notamment à travers des lectures de lettres de poilus par des collégiens, l’argument reste irrecevable pour tous ceux qui ont ainsi décidé de laver l’affront en défilant quand même. Résultat, le cortège de ce 90e anniversaire de l’Armistice a attiré des habitants qui jusqu’alors se contentaient du recueillement final. Et les élus en écharpe tricolore, Madame le maire au centre, attendaient seuls à l’entrée du cimetière.

leparisien.fr

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échange de courriels
entre Dominique Voynet et Thierry Berkover

- sur un blog plutôt favorable à Dominique Voynet, échange de correspondance entre le maire et Thierry Berkover, président de l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation en Seine-Saint-Denis (AFMD 93), secrétaire adjoint de la section de Montreuil de la FNDIRP, fils et petit-fils de déportés à Auschwitz, opposé à la décision de Dominique Voynet : cliquer ici


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source

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8 novembre 2008

la culture d’excuse est irrecevable

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la culture d’excuse est irrecevable

André GÉRIN, député


16 octobre 2008

Chère Marie-George,

À propos des sifflets contre La Marseillaise, lors du match France-Tunisie, la culture d’excuse est irrecevable. Dire : il faut comprendre leur colère, est encore pire car cela ne correspond en rien à la réalité de la gangrène communautariste, des mafias, de l’intégrisme, du combat anti France qui pourrit la vie de nos quartiers, de nos gamins, de nos stades.

Je le dis tout net, je suis en total désaccord avec cette approche, comme j’étais en désaccord avec ceux qui ont parlé de la «révolte» des banlieues, en 2005.

La dérive de la société française nourrit la barbarie, la sauvagerie, ce que j’appelle la société «Orange mécanique», où la violence devient la norme, une violence dont est victime la majorité des ados, des jeunes, des familles populaires.

L’appel au respect des valeurs de la République et de la laïcité dans les quartiers est vital alors que des pans entiers de territoires, de l’espace public sont sous contrôle du communautarisme, que la République, le droit des femmes y sont bafoués.

Le renforcement de la ségrégation urbaine, de la discrimination sociale, l’accroissement du chômage et de la pauvreté, l’usage endémique de la violence ont conduit à la constitution des Ghettos de la République ainsi que je l’ai décrit dans mon livre qui porte ce titre.

Les décisions de la droite et du gouvernement sont dangereuses. Ils se servent des sifflets pour masquer l’indigence de leur politique en direction des cités populaires. Ils savent trouver les milliards pour sauver les financiers mais pas pour restaurer la République dans nos quartiers.

Pour contrer les délires du président Sarkozy, nous devons parler vrai, faire des propositions, mener un combat sans faille contre les mafias, les trafiquants, les intégristes. On ne peut pas dénoncer les talibans en Afghanistan et les ignorer au bas de nos immeubles.

J’aimerais que le PCF et toi-même, ancienne ministre des sports, fassent des propositions aux fédérations, aux clubs, aux associations de supporters, que nous réfléchissions ensemble à la bonne façon de porter les valeurs de la République et de la laïcité, d’encourager la coresponsabilité à tous les étages de la société, de redonner du souffle à l’humanisme pour le «vivre ensemble».

Deux gamins de Vénissieux se sont retrouvés à Guantanamo, en 2002. Ayant été en première ligne, en 2004, pour combattre les propos violents de Bouziane contre les femmes et de demander son expulsion de France, je suis sûr d’une chose : nous devons parler clair, tendre la main aux jeunes de France issus de l’immigration car ils ne se reconnaissent pas dans l’attitude d’une minorité qui les salit et les discrédite.

C’est une question républicaine qui nous renvoie au mariage du drapeau tricolore et du drapeau rouge. J’espère que nous pourrons enfin ouvrir le débat dans le parti. Le Parti communiste français a tout à gagner à mener cette bataille.

Il regagnera ses lettres de noblesse dans les classes populaires tout en agissant de manière efficace pour que la jeunesse de France ait toute sa place dans le pays et soit reconnue comme une chance pour l’avenir. Cette question doit être au cœur de notre stratégie de renversement du capitalisme.

Reçois, Chère Marie-George, mes fraternelles salutations.

André GÉRIN
député, maire de Vénissieux (Rhône)

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à propos des sifflets contre La Marseillaise, lors du match France-Tunisie,
la culture d’excuse est irrecevable (André Gérin)

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7 novembre 2008

Patria (Victor Hugo, 1853)

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Là-haut, qui sourit ? Est-ce un esprit ? Est-ce une femme ? (Hugo)
The Firmament, pastel, Jennifer Hoffman (source)


Patria (les Châtiments)

Victor HUGO

                                                             
                                                Là-haut, qui sourit ?
                                                Est-ce un esprit ?
                                                Est-ce une femme ?
                                                Quel front sombre et doux !
                                                Peuple, à genoux !
                                                Est-ce notre âme
                                                Qui vient à nous ?

                                                Cette figure en deuil
                                                Paraît sur notre seuil,
                                                Et notre antique orgueil
                                                Sort du cercueil.
                                                Ses fiers regards vainqueurs
                                                Réveillent tous les cœurs,
                                                Les nids dans les buissons,
                                                Et les chansons.

                                                C'est l'ange du jour ;
                                                L'espoir, l'amour
                                                Du cœur qui pense ;
                                                Du monde enchanté
                                                C'est la clarté.
                                                Son nom est France
                                                Ou Vérité.

                                                Bel ange, à ton miroir
                                                Quand s'offre un vil pouvoir,
                                                Tu viens, terrible à voir,
                                                Sous le ciel noir.
                                                Tu dis au monde : Allons !
                                                Formez vos bataillons !
                                                Et le monde ébloui
                                                Te répond : Oui !

                                                C'est l'ange de la nuit.
                                                Rois, il vous suit
                                                Marquant d'avance
                                                Le fatal moment
                                                Au firmament.
                                                Son nom est France
                                                Ou Châtiment.

                                                Ainsi que nous voyons
                                                En mai les aleyons,
                                                Voguez, ô nations,
                                                Dans ses rayons !
                                                Son bras aux cieux dressé
                                                Ferme le noir passé
                                                Et les portes de fer
                                                Du sombre enfer.

                                                C'est l'ange de Dieu.
                                                Dans le ciel bleu
                                                Son aile immense
                                                Couvre avec fierté
                                                L'Humanité.
                                                Son nom est France
                                                Ou Liberté !

Victor Hugo
Jersey, septembre 1853

aleyon : espèce de cygne



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l'identité nationale et l'émancipation du monde

Ode à la nation. Victor Hugo voit la patrie comme un esprit (Renan le dit à son tour trente ans plus tard), comme une femme (ce fut une grande idée de Michelet), comme un composé historique qui se réveille au moment du danger ("notre antique orgueil sort du cercueil"). La France est une allégorie de la Vérité (celle des grands sentiments et de la raison : "l'espoir, l'amour, le coeur qui pense..."), une allégorie du Châtiment (celui qui frappera un "vil pouvoir" ou bien les rois), une allégorie de la Liberté (celle des nations, celle de l'humanité). L'identité nationale n'est pas, ici, une fermeture au monde. C'est exactement l'inverse. Elle contient l'émancipation de tous : "Tu dis au monde : Formez vos bataillons ! Et le monde ébloui te répond : oui !".

Michel Renard


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voguez, ô nations dans ses rayons !

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"C'est l'ange de Dieu - Dans le ciel bleu -
Son aile immense - Couvre avec fierté - L'Humanité"



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notre antique orgueil

bouvines_2
"Et notre antique orgueil sort du cercueil" :
Bouvines, 27 juillet 1214, victoire du roi de France,
Philippe Auguste, contre l'empereur d'Allemagne, les comtes
de Flandre et de Boulogne alliés des Anglais


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Hugo, le proscrit


Hugo___Guernesey
Victor Hugo à Guernesey, en 1851


Hugo___Jersey_rocher
Victor Hugo sur le rocher des proscrits à Jersey, en 1853


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Son nom est France - Ou Liberté


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